Marti : « On n’a pas une marge de manœuvre très importante vis-à-vis de nos concurrents »

Laurent Marti

 

Lors de son passage dans les studios de TV7, pour l’émission Top Rugby, le président de l’UBB, Laurent Marti, s’est projeté vers la saison prochaine. Le moins que l’on puisse dire c’est que cette année il se montre prudent dans les ambitions affichées : « Le budget va progresser un peu. Il faut expliquer aux gens que le budget ne veut plus tout dire parce que par exemple en allant au Matmut, notre budget gonfle de 2 millions d’euros parce qu’il y a tout un tas de frais au niveau du Matmut. Ce ne sont pas des recettes pour autant. Il faut parler en masse salariale ‘brut joueurs’, c’est ça les ressources dont vous disposez pour essayer d’être compétitifs et aujourd’hui, on voit bien que les 2 finalistes sont les 2 grosses masses salariales du Top 14, les 4 demi-finalistes étaient les 4 premiers. En Pro D2, c’est les 2 plus grosses masses salariales qui sont montées. Il y a une logique économique dans le sport de haut niveau, qui est vraie pour toutes les disciplines mais encore une fois que l’on aimerait bien contrer […] Bayonne annonce 6,2 millions de masse salariale brute. Pour vous donner une idée, cette année on était à 7,5. Il n’y a pas un gros écart et pour arriver à ce niveau-là, il a fallu travailler 4 ou 5 ans. On voit qu’il y a de grosses ressources à Bayonne. Bayonne va être costaud, Lyon on n’en parle même pas et puis des clubs solides sont restés. On n’est à l’abri de rien. Il faut arriver à se dire que n’être pas loin de la qualif chaque année dans les conditions où on les joue avec ce public merveilleux, c’est quand même bon à prendre. Dans la mesure où notre masse salariale sera plus proche de celle de Bayonne que des 6 premiers, je pense qu’il faut rester vigilant. Le Stade Français aurait pu descendre cette année, s’il n’y avait pas eu 2 équipes aussi faibles. Il faut faire preuve de beaucoup d’humilité avant le début de la saison. On n’a pas un recrutement monstrueux, un peu comme tous les 2 ans, on passe par une phase de cohésion. On va partir dans l’esprit de se dire on va essayer d’accrocher cette 6ème place, mais on n’a pas une marge de manœuvre très importante vis-à-vis de nos concurrents de la 2ème partie de tableau ».