Fin de saison 2014-15, l’Aviron Bayonnais est condamné à la relégation. L’UBB se sépare de Vincent Etcheto, qui aura comme tâche de relever l’Aviron et de le remonter dans l’élite. Une année aura suffi, alors que ça n’était pas gagné. « J’étais le mec de Bayonne, l’entraîneur de Bordeaux qui critiquait sans cesse le jeu de l’Aviron ».

Comme à Bordeaux, il installe un jeu de mouvement, mêlé au plaisir de jouer. Jean Monribot explique que « des coachs comme ça, tu n’en vois pas beaucoup dans le championnat. […] avec Vincent on parle comme à un copain. Ce n’est pas commun. Et cela ne l’empêche pas d’être quelqu’un de droit, qui sait dire les choses ». Des paroles auxquelles s’ajoutent celles de Jean-Jo Marmouyet. « Ils nous a dit qu’on était tous des tricards, lui y compris, mais qu’on pouvait arriver à quelque chose ensemble ».

Le manager basque tente de se définir autrement : « Je suis positif même quand je râle. Je suis quelqu’un de très motivé, pour ne pas dire maniaque. Je suis travailleur à ma façon ». Son mode de fonctionnement est le même dans la vie et dans le rugby. «Il y a des moments où j’ai envie de partager, où j’ai envie d’être seul, où j’ai envie de rester en famille. Parfois j’ai envie derentrer à 7 heures du matin après une bonne bringue avec les joueurs. On s’était retrouvé en boîte de nuit par hasard avec des joueurs. Ils étaient gênés. Finalement, on avait terminé la soirée ensemble ».

Et contrairement à certains clubs de l’élite, le petit-fils de Jean Dauger conçoit le fait d’être proche de ses joueurs tout en gardant une certaine distance. « On a beau dire que l’affectif, c’est fini, on est pros, c’est sérieux, moi je crois que les vrais moments où l’on se resserre, où l’on crée des liens très forts c’est quand on arrive à discuter. La troisième mi-temps et les valeurs du rugby, on en parle beaucoup, mais la vraie valeur du rugby, c’est la valeur des hommes. S’il n’y a pas cette alchimie qui se fait, on reste un sport inintéressant ».

Source : • Hors Série Sud Ouest