Marti : « Nous nous créons des situations, mais que nous ne concrétisons pas »

Laurent Marti

 

Dans la longue interview qu’il a accordé au Midi Olympique, notre président Laurent Marti est revenu sur le jeu proposé par l’UBB et sa difficulté à finir les actions : « En regardant avec attention les statistiques, nous nous sommes rendu compte qu’en nombre de brèches créées, nous sommes plutôt dans le Top 6, ce qui tend à dire que nous nous créons des situations, mais que nous ne concrétisons pas. Nous sommes en train de faire la balance entre l’apport des franchisseurs et des finisseurs. Vous savez, dans notre équipe, nous avons compté l’un des meilleurs ailiers du monde, Metuisela Talebula. C’est lui qui marquait les essais qui faisaient basculer les matchs et depuis quelque temps, il est moins performant. S’il revenait à son niveau, ça pourrait peut-être suffire, qui sait ? Si je parle de ça, c’est parce que le rugby moderne recèle une vérité : les équipes qui l’emportent par rapport à celles qui gagnent de peu le font parce qu’elles ont des joueurs capables de réussir des exploits individuels. Elles ne jouent pas forcément un meilleur rugby mais quand elles créent de situations pour aller marquer, elles marquent. Et il faut arrêter de se mentir, avec un Nadolo, un Nagusa, un Caucaunibuca sur le terrain, on marque davantage d’essais. On peut franchir par l’explosivité, par l’intelligence de jeu, c’est vrai, mais pour franchir le deuxième rideau et finir l’action, la puissance pure fait souvent la différence ».

 

Il a aussi dressé une comparaison avec le jeu de Clermont, la référence à l’heure actuelle dans notre championnat : « Justement, en observant les statistiques, je me rends compte que nous faisons plus de offloads qu’eux et que nous battons davantage de défenseurs, et que nous nous faisons aussi plus de passes. J’en conclus qu’ils sont meilleurs que nous, car ils marquent plus vite que nous, à l’issue d’actions plus courtes mais plus efficaces. La conservation du ballon n’est pas un gage de réussite« .