Régis Sonnes : « Ici, les écoles sont plus performantes que les clubs »

 

Pour le Midi Olympique, Régis Sonnes, ancien entraîneur des avants de l’UBB, aujourd’hui à Bandon, en Irlande, nous détaille un peu plus son rôle : « Ma venue est en fait un projet commun du club et de l’école. L’école me paye un salaire, le club me fournit une maison et une voiture. Le club estime qu’il a tout à gagner si le rugby du collège marche bien […] Ici, les écoles sont plus performantes que les clubs ».

 

Le moins que l’on puisse dire c’est que son aventure irlandaise est déjà couronnée de succès puisqu’avec une des équipes de la Grammar Bandon School, il a terminé en demi-finale provinciale (Senior Cup) : « Le meilleur résultat de l’histoire du collège […] Cette compétition est télévisée à partir des quarts de finale, pour vous donner une idée de l’importance du rugby scolaire ici ». Avec son club, le Bandon RFC, il a remporté le championnat provincial dont le niveau était proche de l’Honneur : « Nous avons quand même défilé dans la rue principale ».

 

Malgré tout, ce n’est pas tout les jours si facile. En effet, même si ces jeunes sont censés avoir déjà repris l’entraînement pour préparer la nouvelle saison scolaire, l’assiduité en cette période estivale, n’est pas toujours au rendez-vous : « Mes joueurs sont en pré-saison, ils viennent de passer leurs tests physiques et nous sortons d’une séance de vidéo […] Et encore, il manque environ une dizaine de joueurs, certains sont en vacances, d’autres sont des fils de fermier qui travaillent avec leur père ». Cependant la saison se terminant en mars, cela permet toutefois de faire une grosse intersaison et de répéter les gammes : « Les saisons sont courtes. Les plus grands finissent par exemple en mars […] Nous préparons la saison suivante avec une bonne préparation physique. À leur âge, alors qu’ils sont en pleine croissance, ce serait dommage de les priver de sport la moitié de leur temps ». Dans son club, où les joueurs sont amateurs, il observe le même type de problème : « Je ne sais jamais vraiment combien de gars vont venir. Ce soir par exemple, pour la reprise. Certains sont pris par leur travail. Parfois, je suis obligé de changer le contenu de mes entraînements au dernier moment ».