Christophe Urios : « Cette crise va probablement permettre de revenir à des choses un peu plus normales »

 

Invité de l’émission Poulain Raffûte, notre manager, Christophe Urios, a confié son sentiment sur la crise économique que traverse le monde du rugby et la question de la baisse des salaires chez les joueurs : « Ce n’est pas d’aujourd’hui, on sait très bien que le rugby vit au-dessus de ses moyens depuis quelques temps avec ces salaires importants, des droits TV qui ne font que progresser. Ce n’est pas nouveau. Maintenant, je pense qu’il va y avoir un apaisement au niveau du rugby. Cette crise va probablement permettre de revenir à des choses un peu plus normales. Notamment avec cette baisse du salary cap vers laquelle on se dirige. Ca va peut-être amener un peu plus de sécurité auprès des présidents, mais aussi probablement un peu plus d’intérêt sur le plan sportif. Quand tout le monde retrouve des masses salariales qui sont normales, c’est l’esprit sportif qui en sort vainqueur. Quand je me suis exprimé sur la baisse des salaires, je prends l’exemple de Bordeaux parce que ce cas est différent de celui d’autres clubs. C’est une économie qui est réelle. On sait que le président met énormément d’engagement de sa part et notamment financier, qu’il a été en grande difficulté parce que sa boîte, comme tout le monde, a subi cette crise. Aujourd’hui, je suis convaincu que les joueurs vont accepter ça. On a besoin de se serrer. Après quelles sont les solutions, je n’en sais rien, je ne suis pas compétent pour ça, mais je sais qu’ils vont accepter de se mettre autour d’une table et de se dire qu’on est en difficulté et qu’il faut que l’on baisse les salaires. C’est un espèce de lissage et quand tout ira bien, on reviendra à des choses un peu plus normales et ils récupéreront leurs salaires. On a des joueurs qui sont responsables, même si un plan général, pas que ceux de Bordeaux d’ailleurs, ils savent la difficulté dans laquelle nous sommes engagés. C’était pour dire qu’il ne fallait pas déconner parce que sinon on va tous crever. C’est de ça qu’il s’agit […] Mais s’il y avait un de mes joueurs, après avoir expliqué les choses, qui était capable de dire : ‘Non moi je ne baisse pas mon salaire, mon salaire c’est celui-là’, j’aurais franchement du mal à continuer à le coacher« .