Christophe Urios : « Les deux années de Top 14 ont été deux années fantastiques, surtout la dernière »

 

Invité du podcast de RugbyMercato, La Cravate, notre manager, Christophe Urios, est revenu sur la fin de son aventure avec Oyonnax, après la montée en Top 14 : « Les deux années de Top 14 ont été deux années fantastiques, surtout la dernière, où on avait encore un gros recrutement, on avait vraiment mis le paquet. Elle était importante cette année, on a eu du mal à la démarrer. On a eu un passage au mois de décembre, où on s’est retrouvé 13ème. Notre ambition, c’était 8-10ème. Il y a eu de grands débats avec les joueurs. Entre ceux qui avaient connu le maintien l’année d’avant et qui disaient qu’il fallait viser le maintien absolument, et ceux qui venaient d’arriver, un garçon comme Soane Tongaʻuiha, Maurie Fa’asavalu, Olivier Missoup qui était revenu, des mecs qui avaient connus le très haut niveau, qui disaient qu’il fallait garder le cap 8-10ème, que l’on était une bonne équipe, que l’on travaillait bien et que l’on allait y arriver. Je m’en rappellerais toujours, on avait deux matchs, on recevait La Rochelle et on allait au Racing, ce n’était pas simple, mais je leur avais dit que si on prenait 5 points sur ces deux matchs, c’est à dire une victoire à la maison et un bonus ou un point au Racing, on pouvait jouer ce que l’on avait prévu, c’est à dire 8-10ème. Si on n’arrivait pas à faire ça, on jouait le maintien. Le premier match, on gagne avec le bonus offensif contre La Rochelle, et le second, on va gagner au Racing. On prend 9 points et là c’est parti. On a fait une fin de saison comme ça, jusqu’à ce fameux barrage à Toulouse, qu’on perd 20-19 et franchement, si on avait gagné le match, il n’y avait rien à dire. Ca se joue sur une dernière action, je l’ai vu il n’y a pas longtemps, il est passé à la télé pendant le confinement, à la 75ème minute, sur un ballon perdu de Viliame Ma’afu, dans un temps très fort, où on menait de 4 points. Il y a une contre-attaque des Toulousains, qui multiplient les temps de jeu et nous marquent un essai trois minutes après. On perd le match là-dessus. Ca a été un crève-cœur, mais par contre quelle aventure. Je décide ensuite de ne pas rester à Oyo. J’avais fait le tour, ça faisait 8 ans que j’étais là. La première étape des 3 ans, on avait monté le club, la deuxième étape, qui était difficile parce qu’il y avait eu deux années un peu chiantes, mais la troisième on avait survolé, et après ces deux années, pour moi, j’avais fait le tour. J’avais besoin d’oxygène, de voir autre chose. Il me semblait que pour que le club continue à avancer, il fallait changer donc j’ai dit au président que je ne m’engageais pas. Je choisis Castres et ils l’ont assez mal pris. La fin de saison était une peu difficile, notamment avec certains dirigeants. Ils ne comprenaient pas mon choix« .