Yannick Bru : « C’était la conclusion d’une aventure humaine incroyable, qui fait partie de mes meilleurs souvenirs de manager »

 

Invité de One 2 Trillo, sur la chaîne Youtube du journaliste Sud Radio, François Trillo, notre manager, Yannick Bru, est revenu sur le moment qui l’a le plus marqué avec ses joueurs lors de sa carrière d’entraîneur : « Un moment où j’étais vraiment dans un plaisir important partagé avec les joueurs, c’était la ré-accession en Top 14 avec Bayonne, donc mon dernier match avec Bayonne à Montpellier pour la finale face à Mont-de-Marsan. C’était une année difficile parce qu’on ne mesure pas le traumatisme psychologique qui règne dans une équipe quand on descend de Top 14 en Pro D2. Si on regarde aujourd’hui ce que vivent certaines équipes qui ont vécu ce traumatisme, la difficulté pour se remette en selle et remobiliser les joueurs. Cette année difficile, c’est conclue par une union magnifique entre l’ensemble du staff et les joueurs. Il y avait un niveau de connexion rugbystique, mais aussi affective qui était très élevé. J’ai eu envie de faire un discours basé sur le plaisir et la confiance en soi, que j’ai aimé et que je garde. C’était la conclusion d’une aventure humaine incroyable, qui fait partie de mes meilleurs souvenirs de manager. On peut aussi atteindre des points hauts dans l’émotion sans être au plus haut niveau de performance. Ce n’était pas un titre de champion d’Europe, ce n’était pas la finale de la Coupe du Monde. Ce n’était pas une finale de Top 14, c’était juste une finale de Pro D2, mais qui représentait beaucoup. C’est pour ça que mon cheminement à Bayonne m’a appris beaucoup de choses et m’a façonné en tant qu’entraîneur […] Les entraîneurs qui sont en exercice comprendront mais il y a des moments où on prépare les interventions et d’autres où on sent les choses, où l’atmosphère est bonne, les planètes s’alignent. On a envie de se dire les choses, les mots viennent à la bouche, parce qu’on est sincère avec les joueurs. C’était un moment où on ne cherche pas à tout contrôler, où une atmosphère s’instaure et on a juste envie de bien faire. Ce sont des moments où on est en perte de contrôle et on dit vraiment ce que l’on pense. Il y a peu de moments dans ma carrière d’entraîneur, où j’ai été dans cet état-là ».