Le stade Jacques Chaban Delmas
Avec l’essor du rugby à Bordeaux et une demande chaque année toujours plus grande, l’UBB nourrit des ambitions qui sont forcément au-delà du stade « André Moga », moins de 8000 places. Et après plusieurs « matches test », remplissant systématiquement – du moins nettement plus que les footballeurs – l’enceinte du Stade Chaban Delmas, l’idée allait forcément murir et surgir.
Cela tombe bien, le Président des Girondins Jean-Louis Triaud, et celui de l’UBB Laurent Marti, n’auront plus à régler leurs comptes par médias interposés : le club de football au scapulaire va rejoindre sa nouvelle enceinte à la fin de la saison 2014-2015, à Bordeaux Lac, laissant ainsi tut le loisir au club de rugby de s’y installer définitivement. Il faudra une dernière année de cohabitation entre le football et le rugby pour que chacun soit définitivement chez soi, et pour que chacune des entités continue de grandir sans gêner l’autre, ou presque…
En avril 2014, c’est Alain Juppé, alors élu récemment une nouvelle fois Maire de Bordeaux, qui annoncera la nouvelle « Bègles doit rester un point fort du rugby dans l’agglomération. Le stade André Moga aurait donc une vocation de centre d’entraînement et de formation pour l’UBB mais aussi des équipes de jeunes du CABBG qui constituent l’avenir du rugby. Une restructuration du stade Chaban-Delmas en enceinte de 20.000 places permettrait à l’UBB d’y disputer la majeure partie des rencontres de la saison. Le nouveau stade accueillerait les matchs « de prestige » avec plus de 35.000 spectateurs ». Oui, les Girondins de Bordeaux vont ‘devoir’ une fois encore laisser à disposition leur nouveau bijou, construit pour l’Euro 2016 de football.
Même si Moga est chargé d’histoire, Chaban a l’avantage d’accueillir plus de monde, de créer un engouement, et l’aspect financier qui en découle va de pair avec l’ambition de son Président « Nous avons fini deuxième affluence du Top 14 la saison dernière avec une moyenne de 25 000 spectateurs, rappelle le président, Laurent Marti. Puis, en termes de recettes billetterie et de partenariat, le différentiel est gigantesque. On pourrait dire une moyenne de un à dix. Ces délocalisations nous ont permis d’équilibrer le budget depuis que nous sommes remontés (2011-2012).»
Et par rapport aux Girondins de Bordeaux, l’UBB attire les foules, comme en témoigne ces diagrammes, proposés par L’Equipe.