Laurent Marti : “Pour moi, le vrai rival, celui qui a gagné des titres et qui a inquiété fortement le Stade Toulousain, ce n’est pas l’Union Bordeaux-Bègles mais le Stade Rochelais”
Interrogé par l’Equipe, le président de l’Union Bordeaux-Bègles, Laurent Marti, reconnait que le Stade Toulousain doit être une source d’inspiration :
“Je l’ai toujours dit. J’aime les gens qui réussissent. Quel que soit le domaine, je trouve ça passionnant. Quand un artiste réussit, quand un musicien réussit, quand un chercheur réussit, quand un chirurgien est brillant, moi ça m’intéresse. J’ai envie de parler avec lui, de comprendre comment il s’est construit. Et en sport, c’est pareil. La construction du Stade Toulousain est inspirante. Elle est ancrée dans sa ville, elle est culturelle. Elle s’appuie sur la formation, un recrutement intelligent et aussi sur le fait que la plupart des mecs qui ont porté le maillot de ce club continuent avec le Stade Toulousain. Mais on ne peut pas faire un copier-coller. Chacun a son histoire, sa culture, ses formes de talents ou de compétences. Il faut aussi beaucoup de temps pour espérer devenir un grand club. Quand j’étais Reichel au Stade Toulousain, il collectionnait déjà les titres”.
Il reconnait que son club doit encore progresser pour vraiment pouvoir rivaliser avec le Stade Toulousain :
“On ne rivalise pas encore avec les Toulousains. Eux gagnent, nous non. Pour moi, le vrai rival, celui qui a gagné des titres et qui a inquiété fortement le Stade Toulousain, ce n’est pas l’Union Bordeaux-Bègles mais le Stade Rochelais. Nous, l’UBB, on est le nouvel outsider qui se rapproche du meilleur et qui a réussi à aller en finale contre lui l’année dernière, mais qui en a pris 59 (59-3 en finale du Top 14 à Marseille le 28 juin). Ç’a été terrible. On l’a vécu comme un affront et même une humiliation. Le score a été excessivement lourd. Mais, dans le vestiaire, j’ai dit aux gars qu’il n’y avait pas un tel écart entre les deux équipes, qu’il fallait tourner la page et travailler pour revenir plus forts et meilleurs. Et c’est ce qui s’est passé jusqu’à aujourd’hui. Mais je l’ai déjà dit : pour moi, gagner un titre, c’est plus qu’un objectif. C’est une obsession ».