Ugo Mola : “Aujourd’hui, le 6-2 nous paraissait le plus approprié aussi au regard des conditions météo qui peuvent s’avérer assez compliquées”

     

    Interrogé par Rugbyrama, le manager du Stade Toulousain, Ugo Mola, est revenu sur l’effet qu’a eu sur son groupe les absences sur blessures de joueurs comme Blair Kinghorn, Thomas Ramos ou Peato Mauvaka :

    “Dire que ça n’a pas perturbé les choses, ça serait… En fait, ce qui me plaît dans ce groupe, et ça va peut-être paraître un peu naïf de ma part, c’est qu’on voit dans le regard et dans l’attitude des joueurs qu’ils sont avant tout navrés et désolés pour leurs coéquipiers avant de se dire qu’ils vont pouvoir saisir leur chance. C’est ce qui est assez remarquable avec ce groupe et c’est ce qui nous permet sans doute d’avoir un groupe un peu différent avec un karma qui lui va bien, agréable, avec lequel il vit bien. Pierre Villepreux me disait : ‘amuse-toi bien à regarder ton équipe type, tu ne joueras jamais avec’. Donc, il n’y a pas d’équipe type (rires)”.

    Il est aussi revenu sur l’adaptation qui a été nécessaire au niveau de la composition du banc des remplaçants :

    “Un peu dans la mesure où la polyvalence de certains permet parfois certaines choses. Quand tu prends le risque de te mettre en 6-2, qui est un réel risque sur des matchs de ce calibre-là, tu es obligé d’avoir malgré tout des spécialistes à certains postes. Donc cela a recomposé un petit peu notre banc. Mais on a été très souvent coutumier du fait. Cette année, en Champions Cup, nous étions souvent en 5-3 parce que lors d’une finale face au Leinster, nous avions eu des blessures assez tôt, notamment chez les trois-quarts. Il faut bien comprendre que le banc est devenu quelque chose de stratégique dans le rugby moderne, mais au départ, c’est un par ligne pour suppléer une blessure par ligne. Je suis un fervent militant pour faire évoluer les règles et avoir un peu plus de ressources sur le banc. On essaye de militer pour que les règlements évoluent. Je pense qu’on finira par arriver, un peu comme au foot, avec un parterre de remplaçants et stratégiquement, en fonction des besoins, un nombre de changements qui pourraient évoluer. Mais aujourd’hui, le 6-2 nous paraissait le plus approprié aussi au regard des conditions météo qui peuvent s’avérer assez compliquées”.