Maxime Lucu : “La Champions Cup apporte cette parenthèse où tu vas chercher une étoile sur un petit format de trois, quatre mois”

 

Interrogé par Midi Olympique, notre demi de mêlée international, Maxime Lucu, s’est confié sur les différences avec la préparation de la dernière finale de Top 14 :

“Je trouve que c’est un format qui est quand même assez bien avec le marathon du Top 14 qui se poursuit au milieu de matchs de phase finale, où tu sens que ça va crescendo en intensité. Tu passes dans un tout autre état d’esprit parce que là, tu joues des matchs couperets contre des équipes qui ont l’habitude de jouer ces rendez-vous. Ça te rajoute une saveur particulière en pleine saison. En Top 14, on se prépare pendant huit mois, neuf mois pour vivre en juin des moments forts. En Champions Cup, c’est un format assez rapide et on se retrouve en avril à jouer des matchs de phase finale avec beaucoup d’intensité, des matchs internationaux. Et ça, je trouve que ça amène dans la saison un élan, de la fraîcheur, de la bonne humeur, des moments assez sympas, où tu vis des semaines quand même très fortes. Donc, c’est sûr que c’est différent des trois dernières semaines de Top 14 où tu sais que quand tu perds, la saison est terminée. Il n’y a plus rien derrière. La Champions Cup apporte cette parenthèse où tu vas chercher une étoile sur un petit format de trois, quatre mois, en oubliant le championnat pour partir sur une aventure autre avec le groupe”.

photo AFP/Glyn Kirk

Il est aussi revenu sur la façon dont l’équipe à géré l’après qualification pour la finale, se servant des leçons tirées de la saison passée :

“Nous avons forcément appris de ces moments-là. Quand tu as échoué quatre fois en demi-finale de Top 14 et que tu passes enfin, forcément qu’il y avait un grand moment de bonheur. En plus, c’était devant nos supporters. Peut-être qu’on avait fêté un petit peu trop ce moment avant de jouer cette finale qui avait lieu six jours après. C’est toujours difficile de redescendre après de telles émotions. Cette fois, après la demi-finale face à Toulouse, on savait qu’une semaine après, on jouait à Montpellier, que la finale n’était que dans trois semaines. Il fallait forcément profiter du moment, comme on l’a fait. Il y avait beaucoup d’euphorie, beaucoup de bonheur, mais quand le coup de sifflet final a retenti, on s’est dit “putain, on l’a fait”, sans forcément exulter. C’est après, quand on a communié avec les supporters, que nous avons compris qu’on avait fait quelque chose de beau. Mais, je crois que c’est dans les premiers jours de la semaine suivante que nous avons vraiment réalisé que nous allions disputer une finale de Champions Cup. On a eu le temps aussi de passer à autre chose, de se relancer en championnat. On a eu le temps de plein de choses. Mais cette victoire en demi-finale a été quand même un grand moment de bonheur”.