Laurent Marti : “Matthieu, c’est fondamentalement une bonne personne, qui a un talent fou, qui a aussi des côtés très matures et qui nous apporte énormément”

     

    Dans un long entretien accordé à La Dépêche, le président de l’Union Bordeaux-Bègles, Laurent Marti, a évoqué plusieurs sujets autour de son club et de ses joueurs cadres. Il est notamment revenu sur la personnalité et l’évolution de Matthieu Jalibert, pilier de l’effectif girondin et figure emblématique de la formation bordelaise. Le président a tenu à rappeler les qualités humaines et sportives de son ouvreur international :

    “Comme tous les joueurs un peu hors normes, talentueux, Matthieu, c’est quelqu’un qui ne joue pas de rôle. Il n’a pas de filtre. Il n’en a peut-être pas eu assez, plus jeune, pour comprendre un peu les codes, pour se faire aimer. Mais Matthieu, c’est fondamentalement une bonne personne, qui a un talent fou, qui a aussi des côtés très matures et qui nous apporte énormément. Mais c’est vrai que le fait d’être entouré d’autres joueurs de grande qualité, ça l’a certainement aidé à prendre la mesure encore plus de la notion de collectif dans le rugby”.

    Photo Anthony Bibard/FEP/Icon Sport

    Le président de l’UBB s’est également exprimé sur la relation particulière qui unit Matthieu Jalibert à son club formateur, rappelant l’attachement profond du joueur à l’Union et la manière dont le club l’a accompagné dans sa progression :

    “Vous savez, c’est un enfant du club, Matthieu. Il a démarré en poussins chez nous. On l’a accompagné, mais pas toujours en lui donnant raison, je vous le dis. On l’a aidé à parfaire sa construction d’homme. Donc forcément, il y a toujours plus de chaleur humaine dans son club que dans l’équipe de France. En équipe de France, on a moins le temps de s’occuper des joueurs. Il faut qu’ils soient performants tout de suite. Mais Fabien Galthié le faisait remarquer, il est quand même là régulièrement (35 sélections, NDLR). Il a quand même déjà beaucoup joué pour l’équipe de France. Il est encore jeune et je pense qu’il aura encore sa chance. Mais il faut reconnaître aussi qu’en numéro 10, il y a une très forte concurrence en France. Donc, c’est normal que ce soit dur”.