Connor Sa : “Pour moi, le plus dur à apprivoiser au début, ça a été le cardio, surtout en revenant d’un an de blessure”

Invité de l’émission 100 % UBB, diffusée sur les ondes d’ICI Gironde, notre talonneur Connor Sa s’est longuement confié sur son parcours personnel marqué par la persévérance et la patience. Après un début de carrière contrarié par une grave blessure, le jeune avant bordelais a su faire preuve de résilience pour s’imposer progressivement dans la rotation de l’équipe professionnelle cette saison. Désormais pleinement intégré au groupe, il évoque avec lucidité les efforts consentis pour retrouver son meilleur niveau physique et mental, et surtout pour répondre présent à chaque opportunité offerte par le staff :

“Je ne dirais pas que ça s’est fait facilement. Je ne me pose pas trop de questions. J’essaie juste de faire mon boulot et d’essayer de faire de mon mieux à chaque fois que j’arrive à avoir du temps de jeu. Pour moi, le plus dur à apprivoiser au début, ça a été le cardio, surtout en revenant d’un an de blessure. Au début, c’était compliqué d’essayer de me déplacer, de ne pas marcher, de continuer à bouger sur le terrain. C’était le plus dur pour moi au début.”

Le jeune talonneur, symbole de la nouvelle génération formée à l’UBB, a également évoqué la gestion émotionnelle du titre de champion d’Europe remporté la saison dernière, un accomplissement historique pour le club, mais qu’il estime désormais derrière eux. Pour Connor Sa, il est essentiel de tourner la page et se projeter vers de nouveaux défis, sans se reposer sur les lauriers du passé.

“C’est super, mais je pense qu’il faut un peu que l’on passe à autre chose cette année. On était champion d’Europe l’année dernière, mais cette année, il faut qu’on tente de l’être de nouveau […] J’ai appelé mon père (Benjamin Sa, ancien pilier de l’Union Bordeaux-Bègles) dans la soirée quand on avait gagné et pour la petite anecdote, on a un groupe avec mes tontons et mon père et j’avais envoyé des photos de l’après-match. Mon père me mettait des pièces en me disant que la médaille n’était pas belle… Et du coup je lui en remettais en lui disant qu’il n’avait jamais gagné de Coupe d’Europe.”