Dans un entretien accordé à Sud-Ouest, le président de l’Union Bordeaux-Bègles, Laurent Marti, a longuement évoqué les coulisses de la construction de l’effectif pour les saisons à venir. Le dirigeant bordelais, habitué à jongler chaque année avec les impératifs sportifs et économiques, a expliqué combien le recrutement pouvait devenir un exercice complexe, notamment en raison d’un marché très concurrentiel et d’un salary cap toujours plus contraignant :

“Sur le cinq de devant, trouver des joueurs de très haut niveau, c’est plus compliqué que sur tous les autres postes. La concurrence est mondiale. Et de toute façon, avec le salary cap, on ne peut pas se permettre de recruter tous ceux qu’on voudrait […] Il faudra que nos jeunes confirment pour compenser les départs de certains joueurs, sans compter qu’il y a déjà eu Bastien Vergnes. Ça fait partie des moments les plus pénibles pour un président et un manager. Et sur ce cas, c’était d’autant plus pénible qu’il sortait de sa meilleure saison. C’est un garçon humble, travailleur, intelligent. Lui annoncer qu’on ne peut pas lui faire d’offre, ce n’était pas agréable et aussi un peu injuste. Mais on l’assume”.

Le président de l’UBB a également évoqué la préparation de la saison prochaine, déjà marquée par les arrivées d’Hugo Reus et Tom Willis. Mais malgré ces belles signatures, Laurent Marti reconnaît que les marges de manœuvre sont désormais réduites à néant :

“On n’a plus rien, on n’a plus de marge. C’est terminé. Maintenant, tout va dépendre de la liste de l’équipe de France qui nous donnera ou non du mou. On est totalement à l’arrêt sur le salary-cap, on ne peut plus recruter. Mis à part le prêt de jeunes joueurs qui ne vont pas chercher de sommes importantes, le recrutement est terminé. En quantité, l’effectif sera donc affaibli par rapport à cette année. Certains joueurs sur le départ ne pourront être remplacés. Il faudra faire avec nos jeunes joueurs”.