Yannick Bru : “L’EPCR voulait nous imposer un départ mardi en repassant par Bordeaux. On a compris la magie de l’intelligence artificielle qui nous en envoie en Afrique du Sud 3 fois en 4 éditions. Par contre, on n’a pas compris qu’ils veuillent nous imposer le voyage”

     

    Présent en conférence de presse avant le déplacement en Afrique du Sud, Yannick Bru a livré une analyse franche sur l’état d’esprit indispensable pour aborder cette nouvelle campagne européenne. Le manager de l’UBB a tenu à rappeler que le titre décroché la saison passée ne devait en aucun cas devenir un poids, ni même une distraction. Pour lui, entrer dans cette Champions Cup en pensant à défendre un trophée reviendrait à aborder la compétition avec un état d’esprit biaisé, loin de la dynamique de conquête qui a porté l’équipe jusqu’au sommet. Au moment d’ouvrir ce nouvel exercice par un choc d’entrée face aux Bulls, il insiste sur la nécessité d’avancer l’esprit clair, tourné vers l’avenir, et non vers les gloires passées.

    « Si tu veux protéger ou défendre quelque chose, tu te mets forcément dans une situation défensive […] Le titre, c’est fini, c’est derrière nous. À la limite, ça alimente la colère de nos adversaires mais nous, on est dans la conquête de quelque chose de nouveau. Et ça commence avec les Bulls […] C’est quasiment un match de phase finale dès la première journée de compétition. Mais c’est pour ça qu’on la joue, qu’on s’est préparé et qu’on a mobilisé tous nos internationaux. On sait que le retour et l’après-match seront très difficiles à gérer mais je suis content de venir ici et d’affronter tous les Springboks qui sont dans le squad des Bulls ».

    Le manager bordelais est également revenu sur un choix logistique fort, pris en contradiction avec le souhait initial de l’EPCR. Alors que l’organisateur de la Coupe d’Europe voulait imposer un itinéraire repassant par Bordeaux avant le départ vers l’Afrique du Sud, le staff girondin a décidé d’opter pour une solution plus cohérente et mieux adaptée aux réalités du groupe. En choisissant de partir directement de Montpellier, l’UBB a privilégié la récupération, la simplicité et surtout la dimension humaine de ce long déplacement. Une façon de renforcer la cohésion au sein d’un groupe qui avait précisément besoin de cette séquence commune.

    « L’EPCR voulait nous imposer un départ mardi en repassant par Bordeaux. On a compris la magie de l’intelligence artificielle qui nous en envoie en Afrique du Sud 3 fois en 4 éditions. Par contre, on n’a pas compris qu’ils veuillent nous imposer le voyage. Donc on a décidé de notre voyage et on est parti directement de Montpellier. C’est aussi pour répondre aux aspects humains d’une semaine ensemble comme celle-là, pour travailler sur la cohésion d’équipe. C’est un moment de reconnexion, on avait besoin de passer du temps ensemble ».

    Source : Actu Rugby