Decamps et Poirot s’expriment sur l’évolution du poste de pilier
Lors de leurs passages dans l’émission La Mêlée du Lundi, sur France Bleu Gironde, Jefferson Poirot et Nicolas Decamps ont tous les 2 donné leurs avis sur l’évolution du poste de pilier ces dernières années. Pour l’ancien pilier droit de l’UBB, « depuis 2010 à peu près, on a de moins en moins de piliers très lourds, très denses, qui ne servent qu’à faire de la mêlée. A Bordeaux, on a encore Patrick (Toetu), sa spécialité ça reste la mêlée. Ce n’est pas un joueur très mobile. Mais aujourd’hui dans tous les équipes, surtout les piliers gauches mais aussi maintenant les piliers droits, ils ont tendance à être très mobiles. Il y a Kepu et Jeff à Bordeaux qui courent particulièrement vite et dans toutes les équipes c’est pareil. Maintenant le pilier, il a besoin de savoir faire de très bonnes passes, de savoir faire des redoublées, de savoir gratter des ballons […] Souvent les piliers se cachaient un peu au bord des rucks. En phases offensives, ils prenaient le ballon et faisaient du pick and go bête et méchant et puis en défense plaquer et se mettre dans les jambes. Là maintenant c’est fini. Jeff, il est capable sur une aile d’aller rattraper un ailier, pas en vitesse pure mais on plongeant il peut être capable de le sortir en touche. C’est ultra important. Ça a vachement évolué mais ça fait déjà plus d’une dizaine d’années que c’est le cas ».
Notre jeune pilier gauche international, pour sa part, pense que l’« on est entraîné pour. Logiquement on est là pour tout encaisser. Mais après la tâche pure reste la mêlée. Quand on tombe en mêlée après le coach vient nous voir et nous dit ‘c’est bien beau tu as fait tant de courses mais la mêlée c’est quand même ton principal but’. On n’oublie pas quand même les tâches propres du pilier. Après pour reprendre ce que dit Nico, lui c’était un des premiers piliers droits hyper coureurs de notre championnat. Il connaît bien aussi mais nous aujourd’hui on est presque considéré comme des 3èmes lignes ailes en plus dans l’effectif. On fait ce boulot et en plus il faut pousser derrière. L’évolution elle est là. On travaille beaucoup plus l’aspect physique et course qu’avant et on est peut-être plus des 1ères lignes aile on va dire ».

