Clarkin : “Si j’ai un truc à reprocher à ce groupe, c’est qu’il ne parle pas assez”
Interrogé par le Midi Olympique, Matthew Clarkin est revenu sur les 2 jours passés par les joueurs à Saint Sébastien en fin de semaine dernière : “Nous avions prévu ça depuis longtemps. Il a été financé par la caisse des amendes des joueurs. Mais disons que ce petit séjour est arrivé à un bon moment. Cela nous a permis de nous dire des choses en dehors de l’encadrement et de tout ce qui se passe autour. Avant de partir, nous nous étions déjà posés les bonnes questions. J’ai vécu ça comme un bon moment, une façon de se régénérer, mais il n’y a que les résultats qui valideront ça”.
Il est aussi revenu sur ses prises de paroles récemment, notamment à la reprise de l’entraînement après La Rochelle, pour essayer faire sortir l’équipe de cette période difficile : “J’ai pris la parole pour signaler des choses qui concernaient tout le monde, les avants et les trois-quarts et qui devaient être dites dans un cadre collectif. Il fallait parler de la liaison des avants et des trois-quarts. Je n’ai pas beaucoup de crédibilité pour parler des lignes arrière mais je constate que notre conquête est bonne statistiquement mais derrière, nous ne déployons pas le même jeu qu’avant. J’ai parlé de cette question en effet […] Si j’ai un truc à reprocher à ce groupe, c’est qu’il ne parle pas assez. La communication n’est pas son point fort. Il faut aussi savoir prendre ses responsabilités. Moi je parle depuis des années, et au début, je me sentais un peu seul […] Il fallait clarifier certaines choses, en faisant un travail de simplification. L’idée, c’était de ne pas avoir des joueurs qui pensent à cinquante mille choses en même temps mais qui savent quel travail ils doivent faire précisément à tel moment. Bien comprendre qui doit donner le tempo du jeu, celui qui doit prendre en charge le ballon quand il faut élargir, quand il faut le garder devant. Nous n’avons pas changé grand-chose au final mais quand sur le terrain, nous n’avons pas les idées assez claires en tête, on se pose trop de questions et on se perd“.

