Triaud se souvient de la naissance de l’UBB
Interrogé par Sud Ouest, Jean-Louis Triaud s’est souvenu de la fusion entre le CABBG et le Stade Bordelais, qui allait donner naissance à l’UBB. « Ma première réaction a été… celle d’un stadiste. Ça me paraissait être une décision logique, mais un mariage contre-nature. Il y avait entre les deux clubs une vieille rivalité, plus sympathique qu’agressive certes, mais une rivalité avec une dimension affective et à laquelle nous tenions, les uns et les autres. Cela faisait partie des traditions locales. À l’époque, le Stade était en Pro D2 et Bègles allait très mal. De la façon dont c’était présenté, cela ressemblait plus à une OPA de Bègles sur le Stade Bordelais qu’à un sauvetage de Bègles par le Stade Bordelais, ce qui était la réalité […] Disons que j’étais un peu contrarié dans ma fibre affective, mais j’étais aussi tout à fait conscient que la réalité plaidait pour l’union. Ce qui m’a un peu soulagé dans le fonctionnement de cette nouvelle union, c’est d’abord que le lion [emblème du Stade Bordelais] continuait d’apparaître sur le maillot et qu’il n’y avait pas que des damiers de Bègles. Puis, c’est un gars talentueux et neutre qui a pris la présidence du club, en l’occurrence Laurent Marti. Il n’appartenait à aucune des deux chapelles, c’était un gage de neutralité et d’indépendance ».