Nans Ducuing : « Je pense que tu peux arriver à créer un groupe fort rien qu’en étant hors du terrain pour que ça soit encore plus fort sur le terrain »

 

Dans le cadre de l’émission 2v1 coanimée par Benjamin Kayser et François Trillo, Nans Ducuing a confirmé l’importance d’intégrer tous les joueurs de l’équipe, notamment à travers la bonne humeur communicative :

J’ai pas forcément d’idées, je me pose pas la question mais je pense que c’est ultra important d’intégrer dans la culture française les étrangers. Il y en a qui font plus d’efforts que d’autres, mais on s’évertue tout le temps à ne pas faire des repas qu’entre Français ou faire des petits groupes. Chaque fois que l’on fait quelque chose, vient qui veut et rien n’est obligatoire et on le dit à tout le monde. On se retrouve souvent avec des tables avec des Géorgiens, des Moldaves, des Argentins, des Sudafs et tout le monde se mélange. Franchement, c’est ce qui me saute aux yeux à Bordeaux. Tout le monde s’entend bien, tu as l’impression qu’il n’y a pas une verrue dans le groupe, qu’on se dit les choses, on vit bien. C’est sûr qu’il y a toujours eu une bonne ambiance depuis que je suis arrivé, mais il faut que les résultats suivent aussi. C’est toujours pareil tu ne peux pas toujours faire le con parce qu’après on te tapera sur les doigts. On dira ils n’y arrivent pas parce qu’ils font les cons, qu’ils ne sont pas professionnels, qu’ils n’ont pas d’ambition, ce n’est pas du tout ça. Là on parle du côté décalé, de l’humour et tout ça, mais on ne voit pas l’autre côté de l’iceberg. On est quand même sérieux à l’entrainement, on bosse dur, on s’envoie et ça les gens ne le voient pas. C’est ça qui est toujours difficile à trouver, l’équilibre entre la connerie qu’on peut montrer, publique et aussi il faut que les résultats suivent. Parce que tu sais que tu peux te faire assaisonner très facilement. On l’a vu avec ce haka qui a fait un peu polémique alors que ça partait pas du tout d’un sentiment de racisme ou d’irrespect. Pour en avoir parlé avec les joueurs All-Blacks au sein du club, ils le savaient très bien parce qu’ils me connaissent. Mais je peux comprendre aussi que c’est sacré donc je respecte et si j’ai pu en heurter, je m’excuse. Mais je pense qu’autour de chants, de repas, de danses, de partages, tu peux arriver à créer un groupe fort rien qu’en étant hors du terrain pour que ça soit encore plus fort sur le terrain.