Laurent Marti : “Les clubs tiennent de manière artificielle. Mais en avril, mai ou juin, il se peut qu’on rencontre de vrais problèmes de trésorerie”
Interrogé par l’Equipe, le président de l’UBB, Laurent Marti, s’est confié sur la situation financière des clubs de Top 14 : “Les clubs ont des fonds propres (c’est une obligation de la DNACG pour garantir la masse salariale), ce qui représente de la trésorerie. Les clubs ont fait des encaissements de partenariats, d’abonnements qui n’ont pas été remboursés dans leur totalité. Et tous les clubs, ou quasiment tous, ont eu recours à des PGE (prêts garantis par l’État). Sans ça, beaucoup seraient en défaut de trésorerie. On nous a prêté des millions d’euros. Mais dans un an, il faudra commencer à rembourser. Après, il y a une différence entre les clubs qui ont des déficits chroniques, et dont le trou est bouché par des millionnaires ou des multinationales, et ceux qui sont dans une économie réelle, comme Toulouse, La Rochelle, Brive, Bayonne, Agen, Bordeaux, qui vivent de leurs ressources partenaires et publiques. Ceux-là vivent uniquement grâce à ce que je viens d’évoquer. Les clubs tiennent de manière artificielle. Mais en avril, mai ou juin, il se peut qu’on rencontre de vrais problèmes de trésorerie“.