Jefferson Poirot : “J’ai le sentiment d’arriver à me mettre dans la tête de mes coéquipiers”

     

    Interrogé par l’Equipe, notre pilier gauche et capitaine, Jefferson Poirot, reconnaît s’inspirer des capitaines qu’il a connu : “Je suis moi, mais tu prends forcément de tout le monde. J’ai du Louis Madaule, le côté rassurant de Matthew Clarkin, le côté guerre des tranchées de Clément Maynadier, mais aussi de Guilhem Guirado avec l’équipe de France. Malgré la période très difficile qu’on a vécue en Bleu ensemble, il avait toujours au moment de la mise en place ce sourire pour te dire que c’était aussi du plaisir. Ça m’a marqué donc j’essaie de le faire quand les semaines sont tendues“.

     

    Il revient aussi sur le rôle de l’hypnose dans sa gestion du capitanat : “Je ne saurais pas vraiment l’expliquer. C’est bizarre, mais j’ai le sentiment d’arriver à me mettre dans la tête de mes coéquipiers. Je ne suis donc pas uniquement sur mon canal de réception. Ça me permet de réfléchir à plus de choses qu’uniquement à ma façon de penser. J’arrive à me détacher de mes émotions pour comprendre comment mes coéquipiers peuvent vivre le truc avec les leurs. Tu peux donc imaginer ce qu’il faut leur dire. Ça vient aussi du fait que j’aime avoir une relation forte avec les mecs. Je préfère les petits moments en aparté que les grands discours. J’essaie d’avoir un maximum de lien avec mes partenaires. Nous ne sommes pas que des rugbymen. Nous sommes des hommes aussi. J’ai besoin de savoir si le mec est épanoui pour savoir comment l’aborder et que mon discours soit juste“.