Laurent Marti : « Cette réforme d’un carton rouge de vingt minutes avec remplacement va dans le bon sens pour répondre à certains problèmes »

 

Interrogé par Midi Olympique, notre président, Laurent Marti, s’est confié sur l’éventualité d’une réforme du carton rouge. Le joueur exclu ne sortirait plus que 20 minutes, avant d’être remplacé par un de ses coéquipiers, l’équipe revenant donc à 15 : « Je trouve que cette réforme d’un carton rouge de vingt minutes avec remplacement va dans le bon sens pour répondre à certains problèmes. Je précise que je mets une condition : si le joueur adverse sort sur blessure, je pense qu’il faut garder le carton rouge classique. Mais sans blessure se pose la question de l’intentionnalité. Deux exemples me reviennent en mémoire. Le carton rouge infligé à Ulupano Seuteni en demi-finale du championnat à Lille. Il a été expulsé après un choc avec Romain Ntamack. Ce dernier est sorti sur blessure dans la foulée : alors, je le reconnais, si on suit mon raisonnement, notre joueur méritait d’être expulsé. Je remarque que si l’on regarde bien les images, on se rend compte qu’il s’agissait d’un ‘tête contre tête’ à mon avis involontaire. Dans l’absolu, sans la sortie de Ntamack, est ce que cela méritait un carton rouge définitif ? Par ailleurs, lors du dernier La Rochelle-UBB, Ma’ama Vaipulu a été expulsé pour un choc sur Jonathan Danty sans ballon. D’accord, il y avait faute mais ce n’était pas à la tête et Danty n’est pas sorti sur blessure. Est-ce que ça méritait un rouge ? Et Vaipulu a été suspendu pour six semaines ? Plus tard, Jules Plisson a mis son épaule sur la tête de Yann Lesgourgues. Plisson a reçu un simple jaune mais il a été cité par le commissaire. Finalement, il a été blanchi en appel et pourtant, Yann Lesgourgues a été arrêté trois semaines pour commotion. Le geste était involontaire mais si l’on s’en tient à la règle, ça aurait du être carton rouge. Je trouve donc qu’il y a un problème de cohérence. En fait, je trouve que les arbitres appliquent la règle, ils tiennent compte de ce qu’ils appellent les ‘observables’ mais ils ne tiennent pas assez compte de l’intentionnalité. Cette notion n’est pas toujours très bien jugée. C’est ce qui me fait dire que cette réforme du carton rouge est peut-être une bonne chose« .