Nans Ducuing : « Avec le recul, je sais que cet épisode-là m’a permis d’avoir la petite carrière que j’ai aujourd’hui, de réussir »

 

Invité du podcast, La Cravate, notre arrière, Nans Ducuing, est revenu sur sa non-participation à la finale lors du titre de champion de France Reichel, qu’il a obtenu avec l’Aviron Bayonnais : « Toujours pareil, embêté par les blessures toute l’année et du coup je reviens juste avant les phases finales, que je fais comme remplaçant. Je rentre en huitième, en quart et en demie, mais je ne fais pas une minute sur la finale. Je reste dans l’en-but. Avec le recul, je sais que cet épisode-là m’a permis d’avoir la petite carrière que j’ai aujourd’hui, de réussir. Ca m’a tellement blessé, même si j’étais super content, je me demandais pourquoi on ne m’avait même pas fait rentrer une minute pour participer à la fête. C’était un peu chaud, mais une minute, tu ne risques rien, tu fais participer tout le monde. Ca a été très dur. Je me souviens que sur le coup de sifflet final, j’étais comme une balle, on se saute dans les bras et tout, mais quand tu vois ta famille et tout, j’étais en larmes du le terrain. Des larmes de joie, mais je me disais aussi que ce n’était pas la même saveur. J’en avais voulu et j’en veux encore à l’entraîneur de l’époque. Je l’avais retrouvé quand il passait l’agrégation avec ma femme qui était prof d’EPS à Vichy. Je ne savais même pas qu’il était là, j’accompagnais ma femme et je l’avais retrouvé. On avait discuté de ça, on avait été boire un coup là-bas et je lui avais dit que je ne savais pas si je devais lui en vouloir ou le remercier parce qu’il faisait parti des mecs qui m’avait tellement fait mal, mais grâce à qui j’avais envie de réussir pour lui montrer qu’il avait fait une erreur en ne me faisant pas rentrer, qu’il ne m’avait pas fait confiance. Je m’en suis toujours servi, ça m’a toujours galvanisé les mecs qui ne me faisait pas confiance, qui me disait que je n’allais pas réussir. Au final, je ne suis pas rancunier, je ne lui en veut pas, c’était un mauvais souvenir, mais qui m’a permis d’avoir derrière un plus fort caractère« .

 

Il a toutefois rapidement oublié ses états d’âme pour fêter dignement le titre : « J’ai très vite mis mes états d’âme de côté et dès que j’ai mis un pied dans le bus, c’est parti en apéro-tempête, comme on dit, sur plusieurs jours. C’était inoubliable. Fêter le titre avec les potes en plein Bayonne. Je ne peux pas tout raconter, on y passerais trois jours, mais c’était fabuleux« .