Nans Ducuing : « Comme je n’avais pas fait cette vraie première, c’est pour ça que j’avais fait le canular en rentrant au poste de pilier gauche »

 

Invité du podcast, La Cravate, notre arrière, Nans Ducuing, est revenu sur un canular qu’il avait fait suite à son titre de champion de France Reichel avec l’Aviron Bayonnais : « A Bayonne, à l’époque de Christian Gajan et Thomas Lièvremont, j’arrive à m’entraîner avec la première. J’avais peut-être eu l’opportunité de faire une feuille de match, parce qu’à l’époque, c’était Pepito Elhorga et Cédric Heymans qui étaient 15 et les deux s’étaient pétés. Ils avaient laissé entrevoir que je pourrais faire le prochain match, du coup j’étais comme une balle à l’entraînement, tellement que j’ai eu l’ischio qui pette. L’histoire de ma vie, je me disais que ce n’était pas possible. Comme je n’avais pas fait cette vraie première, c’est pour ça que j’avais fait le canular en rentrant au poste de pilier gauche. Je me disais qu’il fallait quand même que je foule cette pelouse de Jean Dauger. On avait été champion en juin et sur le premier match de septembre à Jean Dauger, ils nous mettaient à l’honneur. On faisait la haie d’honneur à tous les joueurs, c’était un Bayonne-Clermont. Le match était l’après-midi, mais on s’était retrouvé à midi et on avait fait un apéro monstrueux. C’était parti dans tous les sens. J’avais fait un vieux pari à la con avec notre manager de l’époque, Franck Lachaise. Il m’avait dit que je ne serais pas capable de rentrer sur le terrain. On m’avait filé un maillot trois fois trop grand, le numéro 1. Je m’étais mis dans la haie d’honneur et je suis rentré avec les joueurs. Je voulais faire le coup d’envoi, un peu éméché, je ne me rendais pas compte. Avec le recul, c’était un peu n’importe quoi. J’étais rentré sur la pelouse, je tapais au cul des mecs, je fais crochet, roulade, j’étais prêt à la ligne médiane. Le 1 à l’époque à Bayonne, c’était Tialata. Il était venu me dire un truc en anglais, j’avais rien piné. Il voyait qu’il y avait deux numéro 1. J’ai cru que j’allais prendre une pancarte sur Jean Dauger. Je me suis dit qu’il fallait que je rentre vite. Je suis vite rentré, personne ne m’avait vu, pas la sécurité, ni rien. Mais ça avait fait des images assez drôles. Certains me connaissaient, mais ça n’avait pas plu à tout le monde et notamment au président et je le conçois. Avec le recul, je me dis que j’étais complètement truffé, un mec qui aspire à devenir pro et qui fait ça, c’est un peu n’importe quoi. J’avais aussi pris un tir par mon père, qui m’avait demandé ce que je faisais. Je tiens mon humour de lui, mais il est un peu plus réservé, solitaire. Il était aussi dans son éducation de me recadrer à ce moment-là en me disant que ça pouvait ne pas plaire à tout le monde. Il avait raison parce que le lendemain, on avait été convoqué par le président de l’Asso avec le coach et tout. Ca n’avait pas fait rire tout le monde« .