Nans Ducuing : « Le lendemain, je me lève, je ne savais même pas où j’étais garé, je passe une heure à chercher ma fameuse 205, c’était compliqué »

 

Invité du podcast, La Cravate, notre arrière, Nans Ducuing, est revenu sur une anecdote qui aurait pu le priver de son premier match en pro et de sa carrière : « Je pense qu’on peut en parler parce qu’il y a prescription mais c’est vrai qu’une semaine avant mes débuts en professionnel avec l’USAP, c’était incroyable, j’étais à Gérone et je passais mes partiels le jeudi. J’étais parti avec ma 205, on passe les partiels puis il y a la fameuse soirée étudiante du jeudi soir à Gérone, du coup on reste là-bas. Je prend une énorme chifarnasse pour la fin des partiels, la jeunesse. Le lendemain, je me lève, je ne savais même pas où j’étais garé, je passe une heure à chercher ma fameuse 205, c’était compliqué. Il s’avère que ce vendredi-là, j’étais attendu par ma belle-mère à Toulouse pour manger avec elle. J’avais déjà pris du retard donc je me dis qu’il faut que je me bouge pour ne pas être à la bourre. Je retrouve ma voiture, je la prends et arrivé pas loin de Perpignan, au Boulou, il y avait une zone de travaux et ma 205 carburait, 130, tout qui tremblait, je ne fais pas gaffe et c’était 90. Je vois la Subaru derrière dans le rétro, je me dis que ce n’est pas possible. Je savais que je me faisais arrêter pour excès de vitesse, mais je savais que j’étais aussi peut-être encore un peu positif. Ce n’est pas bien, attention, je n’en suis pas fier. Le mec m’arrête et me demande de le suivre au commissariat. Je me dis que c’est fini. Le mec n’était pas commode, on arrive à la gendarmerie, il me dit de laisser mes papiers, de laisser la bagnole là. Il me dit qu’il va me faire souffler, je termine positif. Tout qui s’enchaîne, je me liquéfie. Je me dis que ma vie prend un tournant, que le club va être au courant, je commence à chialer. Je sors dans la cour, j’appelle ma mère pour lui raconter. J’appelle aussi Karl Chateau qui était à l’entraînement avec les pros et il fallait que quelqu’un vienne me chercher. Il vient me chercher et 20 minutes après, j’étais dans la cour, tout seul, à remettre ma vie en question et le même mec me tend mon permis, je ne comprenais plus rien. Il me dit que j’ai de la chance, que quelqu’un a appelé pour moi. Je me demandais qui pouvait appeler pour moi. J’ai encore eu beaucoup de chance puisque Karl Chateau l’a dit aux vestiaires et c’est Pedro Perez et Zaza Marty qui connaissaient quelqu’un dans le département qui connaissait le préfet de police. Ils lui ont dit qu’il y avait un jeune qui avait fait de la merde et qu’il fallait le sauver. De fil en aiguille, c’est remonté et ils m’ont rendu le permis. Je ne comprenais rien. Il m’a quand même dit d’attendre mon pote comme j’avais picolé, j’ai pris une prune, mais je m’en sors très bien. C’était une semaine avant mon premier match en pro. On a étouffé l’affaire, personne ne l’a su. Ca ne s’est su que 6-7 mois après qu’un mec s’était fait prendre. Après coup on en a rigolé, mais si ça se sait, jamais je ne fais mon premier match en pro, ça fait un scandale peut-être et tu ne sais pas où je peux finir. Même d’en parler actuellement je me dis que c’est incroyable. Je dois avoir une bonne étoile, je la remercie« .