Thierry Paiva : « Avec lui, plus les années ont passé, plus les dialogues étaient difficiles »

 

Interrogé par ARL, notre pilier gauche, Thierry Paiva, est revenu sur ses relations compliquées avec le manager de l’UBB, Christophe Urios : « Il ne m’a jamais dit directement qu’il voulait pas me garder. Avec lui, plus les années ont passé, plus les dialogues étaient difficiles. À Bordeaux, il m’a toujours vu comme la doublure de Jefferson Poirot qui est le capitaine, alors que dès la première année où il est arrivé, je souhaitais partir, mais il m’avait dit que ce ne serait pas le cas. Il n’a jamais su trouver de solution. J’ai attendu jusqu’à novembre avant de prendre ma décision… J’étais encore en réflexion, et à partir de là, je n’avais toujours pas de proposition. Il souhaitait attendre de voir certaines choses par rapport à moi. Sauf qu’entre-temps, j’ai visité certains clubs pour voir ce qu’ils pouvaient me proposer rugbystiquement et à partir de là, j’ai compris que je n’avais toujours pas de réponse de mon ancien manager… Il me connaît maintenant, depuis deux ans, il sait comment je joue, qui je suis et surtout mes ambitions… et s’il m’a toujours pas fait d’offre, c’est qu’il était temps pour moi de partir. J’ai décidé de faire des visites et la visite que j’ai faite à La Rochelle a été le déclencheur. Ma seule déception, c’est qu’il dit qu’il est très important qu’un homme respecte ses engagements, d’ailleurs lorsqu’on a pas respecté nos engagements, il utilise très souvent une phrase qu’un joueur a dit sous l’anonymat. Lorsqu’il est arrivé à Bordeaux, la phrase c’était : ‘Il y a un monde entre ce que l’on dit et ce que l’on fait’. Avec moi, il y a eu un monde entre le moment où il m’a dit que je serai pas utilisé comme la doublure du capitaine et ce qu’il a fait. Le seul paradoxe, c’est que cette phrase de joueur, c’était moi (Rire). Aujourd’hui, c’est fini, j’ai aucune haine ou rancoeur contre lui, au contraire, je lui souhaite le meilleur« .