Thibault Giroud : « On ne s’est pas rendu la tâche facile en ne gagnant pas au Stade Français et en ne gagnant pas non plus à Perpignan »

 

Invité de l’émission Au cœur de la mêlée, sur les ondes de Sud Radio, notre directeur de la performance, Thibault Giroud, est revenu sur les signaux envoyés par les joueurs depuis quelques matchs avant la finale : « Maintenant on a des outils pour contrôler tous les facteurs de performances physiologiques que l’on peut avoir. Depuis des semaines, les joueurs envoyaient des signaux, mais on n’avait pas le choix que de mettre tous nos meilleurs joueurs tous les week-ends depuis la 26ème journée. On ne s’est pas rendu la tâche facile en ne gagnant pas au Stade Français et en ne gagnant pas non plus à Perpignan. On a laissé des plûmes un peu partout après parce qu’il fallait absolument se qualifier. On a tous vu que le Top 14 était hyper serré cette année. Comme toutes les années, mais c’est de pire en pire. On se qualifie au dernier moment. On préfère terminer troisième plutôt que quatrième parce que c’est plus intéressant d’être à cette place là. Comme on avait les demi-finales à Bordeaux, il était hors de question de ne pas être en demi-finale. C’était vraiment un objectif de ne pas louper ces demi-finales à Bordeaux et évidemment d’aller le plus loin possible. On a mis notre 23 partants sur les 5-6 dernières journées au maximum, parce qu’on n’avait pas le luxe de pouvoir faire tourner et que l’on était dans l’incertitude. Ca ne s’est pas vraiment joué la semaine de la finale. La semaine de la finale, que tu sois bien ou pas bien physiquement, tu fais des semaines light avec que de la qualité, pas de volume, tu baisses l’intensité pour essayer d’être le plus frais possible. Sauf que nous on a galéré en enchaînant ces trois matchs, quart, demi et finale avec très peu de temps entre les matchs parce que les dates des matchs le voulaient. On n’a pas senti des joueurs fatigués la semaine pendant les entraînements, mais on l’a vu au bout de 10 minutes de temps de jeu. On se rend compte que c’est compliqué au sol, sur les replacements offensifs, sur la vitesse de ligne défensive. On ne gagnait pas une collision, au sol, on n’était pas invité. C’était vraiment compliqué, on était énormément pénalisés parce qu’on était toujours en retard et que l’on subissait tout le temps. C’était un calvaire ».