Ximun Lucu : « Beaucoup vont rigoler du fait qu’il ne joue que cinq minutes. Pour lui, c’est précieux avec de gros sacrifices derrière »

     

    Interrogé par Le Figaro, Ximun Lucu, ancien arrière du Biarritz Olympique, est revenu sur la capacité de son frère, notre demi de mêlée international, Maxime Lucu, de se satisfaire même de peu de temps de jeu :

    « Il y a plein de fois où il a joué deux minutes, cinq minutes, dix minutes mais, à chaque fois, il était heureux. Quand tu joues trois ou cinq minutes, tu te dis que tu ne changes pas grand-chose et que tu aurais pu rentrer un peu plus tôt. Trois minutes pour lui, c’est important. Parfois, il se sentait inutile. Mais je lui prouvais le contraire. Il sait d’où il vient. Se retrouver dans de grands stades, c’est un rêve d’enfant. Donc il prend. Beaucoup vont rigoler du fait qu’il ne joue que cinq minutes. Pour lui, c’est précieux avec de gros sacrifices derrière. Avant le début de la saison il disait qu’il fallait qu’il démarre fort pour pouvoir être dans le groupe France en novembre puis petit à petit pour le Tournoi. Il l’a fait ! ».

    Il s’est aussi confié sur le mental de gagneur dont fait preuve son frère Maxime :

    « Nos parents sont comme ça. Surtout notre père. Il ne lâche rien, il a toujours travaillé. Il a ça en lui. Le travail a toujours été important pour nous. On a été éduqué comme cela […] Il a toujours eu quelque chose de particulier dans tous les sports. À la pelote, il jouait souvent des finales de championnat de France ou au Pays basque. Il était fort à la pala et au rugby également. Avec Charles Ollivon (les deux joueurs ont été formés ensemble du côté de Saint-Pée-sur-Nivelle, NDLR), ils étaient au-dessus du lot même s’ils n’évoluaient pas dans le même registre. Ensuite, il a rajouté beaucoup de travail et un sens du sacrifice hors-norme »,