Laurent Labit : “On aura un très beau duel d’ouvreurs mais la clé se situera au niveau des avants”

Interrogé par Rugbyrama, l’ancien entraîneur des trois-quarts du XV de France, Laurent Labit, reconnait que le duel opposant Matthieu Jalibert et Romain Ntamack, ne sera pas forcément la clé de cette demi-finale de Champions Cup entre l’Union Bordeaux-Bègles et le Stade Toulousain :
“On aura un très beau duel d’ouvreurs mais la clé se situera au niveau des avants. Bordeaux est-il capable de se hisser au niveau de Toulouse en conquête ? Si l’UBB n’est pas en mesure de contenir les avants adverses, comme ce fut le cas par exemple contre La Rochelle la semaine dernière, ce sera difficile… En définitive, on oublie trop souvent de vanter le travail des avants toulousains en conquête et au sol. Et c’est là que le duel le plus important du match aura lieu. […] Derrière, les deux équipes se valent et il y aura match. Mais y aura-t-il match devant ? C’est la question…”.

Il est aussi revenu sur la tentative d’association des deux joueurs, qui avait eu lieu à l’automne 2021 en équipe de France :
“Il fut un temps où le ‘cinq-huitième’, le deuxième ouvreur, était à la mode. C’était aussi une époque où le XV de France comptait plusieurs blessés majeurs au centre. Fabien (Galthié) nous avait donc demandé de réfléchir à associer deux joueurs alors au sommet de leur forme et de leur rugby. L’idée, c’était d’avoir nos meilleurs joueurs sur le terrain […] Ce n’était pas la bonne solution. Le rugby international a changé et il faut avoir un milieu de terrain costaud ; d’autre part, les meneurs de jeu d’aujourd’hui sont plus incarnés par le numéro 9, l’ouvreur et l’arrière que par le premier centre, comme cela était le cas il y a quelques années. Les associer ne fut donc pas productif : on ne se trouvait pas dans le jeu et surtout, on ne pesait pas assez au milieu du terrain”.