Interrogé par Rugbyrama, l’ancien sélectionneur national, Philippe Saint-André, est revenu sur la petite faiblesse de notre ailier, Louis Bielle-Biarrey, dans le domaine aérien :

“Oui, Freeman avait pris le dessus. Mais Bielle-Biarrey lui rend six ou sept centimètres et vingt kilos… Sur n’importe quel duel aérien, ce sera compliqué. Je pense que leur face-à-face sera assez palpitant. Leurs équipes axent leur rugby sur la vitesse, le temps effectif de jeu et trouvent rarement les touches. Elles veulent qu’il y ait des situations avec des joueurs rapides en face d’avants. On risque de voir du grand spectacle et, forcément, avec ces deux-là… Ce sera un match dans le match, hyper intéressant, avec deux des meilleurs ailiers du monde. Même si, pour moi…”.

Il est aussi revenu sur les différences dans les profils entre les deux joueurs, notamment sur les postes qu’ils peuvent occuper :

“Tommy Freeman n’est pas ce que j’appelle un pur ailier. Alors que Bielle-Biarrey, même s’il peut jouer 15, a vraiment ce côté ailier avec de l’évitement. Dès qu’il est dans son couloir, qu’il y a un bout d’intervalle, il adore prendre le peu d’espace dont il bénéficie. Il aime accélérer, ‘double accélérer’, bloquer les adversaires sur les appuis, repartir sur des cadrages débordements ou sur des crochets intérieurs. Freeman, on s’en sert par exemple davantage à l’intérieur du 10. Globalement, il va plus utiliser sa taille et sa puissance, c’est normal. Mais Bielle-Biarrey, si tu lui laisses deux mètres, tu le revois derrière les poteaux. Ses statistiques d’essais cette saison sont impressionnantes”.