Vincent Etcheto : “Quand il a des choses à dire, il les dit. C’est toujours carré”
Interrogé dans les colonnes de Midi Olympique, notre ancien entraîneur des trois-quarts, Vincent Etcheto, s’est confié sur les qualités humaines de notre pilier gauche, Jefferson Poirot :
“Il est coquin dans la vie, un petit peu pince-sans-rire, chambreur. Je sais qu’il peut donner l’image d’un mec très sérieux, un peu froid, mais il ne l’est pas du tout. Il a simplement compris très tôt tous les enjeux du rugby professionnel, avec les médias, les réseaux sociaux. Il ne fait pas d’écart et il n’y a jamais eu d’affaire Jefferson Poirot. Quand il a des choses à dire, il les dit. C’est toujours carré. On peut être un leader de différentes façons, certains s’inventent aussi un rôle de leader. Lui, c’est un leader par ses performances et parce que c’est un incroyable compétiteur. Ses performances sont liées à son éthique. C’est quelqu’un qui a une très bonne éducation et il a une éthique humaine et sportive. Moi, quand j’ai été débarqué de Bordeaux, un peu à la surprise générale, il m’a envoyé un message que j’ai gardé car c’était vraiment touchant. Et c’était un jeune joueur et il aurait pu ne pas le faire. Déjà, il savait ce qu’il voulait. Il n’avait pas peur de dire ce qu’il pensait. Son comportement à l’entraînement, sa droiture, ses prises de position, quand il fallait prendre position, lui donnent ce charisme naturel. Et il est resté comme ça. Son arrêt de l’équipe de France, c’était carré”.
Il est aussi revenu sur la préparation de l’après carrière qu’a déjà eu notre pilier, qui a des affaires en dehors du rugby, comme notamment son entreprise Burovalie :
“C’est garçon intelligent, qui a aussi prévu son avenir. Il est aussi libre dans sa tête par rapport à ses affaires à côté. Avoir le choix est libérateur. Et finalement, tu as l’impression qu’il ne vieillit pas, au contraire. Sa longévité ne doit rien au hasard. Il a toujours été un exemple pour les autres. Si on est un peu observateur, et les jeunes, j’espère le sont encore, si on est un peu respectueux des anciens, quand on voit un mec comme ça, on a envie de le suivre. Il est prêt physiquement, il s’entraîne dur, il est performant, il est. Là, présent, sans avoir besoin de parler plus fort que les autres, sans avoir besoin d’en faire trop”.