Patrick Laporte : “L’Union, c’est Laurent. Laurent Marti avait compris que pour que le club soit viable, outre les résultats, il fallait du spectacle, qui viendrait du jeu produit”
Interrogé par l’Equipe, le premier entraîneur de l’Union Bordeaux-Bègles, Patrick Laporte, est revenu sur les débuts de cette nouvelle entité :
« La notion ‘enfant-parents’ n’est pas mal. L’enfant vit sa vie, tout en pensant à ses parents et en gardant ses racines. Là, deux cultures différentes ont fait quelque chose de neuf […] Chaban, c’est la bascule. Là-bas, il n’y avait plus de notion de Bègles ou de Stade Bordelais. Et financièrement, ça faisait passer dans un autre monde […] Il a construit sans oublier l’histoire. Il a respecté les deux camps. Il est visionnaire. L’Union, c’est Laurent. Laurent Marti avait compris que pour que le club soit viable, outre les résultats, il fallait du spectacle, qui viendrait du jeu produit ».
Marc Delpoux, le premier manager à avoir instauré un jeu de mouvement à l’Union Bordeaux-Bègles, s’est confié sur cette philosophie de jeu :
« C’était ma philosophie. Tout le monde a adhéré rapidement… à partir du moment où les résultats étaient là ! L’année où on monte, on perd notre premier match contre Colomiers (15-20). Ce jour-là, la philosophie n’a pas été très bien comprise par le président, normal ! ‘Marc, on joue trop !’ Je l’ai beaucoup entendu, au début. Sa priorité, c’était d’avoir un manager qui le fasse gagner. Il voulait réussir. Même si c’était sans doute aussi sa philosophie de jeu, lui qui est passé au Stade Toulousain dans une catégorie de jeunes ».