Laurent Marti : “Notre ligne de trois-quarts n’est pas du tout meilleure que celle du Stade Toulousain”
Dans un entretien accordé à La Dépêche, le président de l’Union Bordeaux-Bègles, Laurent Marti, a évoqué avec franchise la comparaison souvent faite entre la ligne de trois-quarts de l’UBB et celle du Stade Toulousain. Une comparaison flatteuse, mais que le dirigeant bordelais nuance avec réalisme en rappelant l’identité et les valeurs de son club :
“C’est une idée reçue parce que notre ligne de trois-quarts n’est pas du tout meilleure que celle du Stade Toulousain. Comparez-la avec la nôtre et vous verrez qu’on n’est pas forcément gagnant. Notre ADN a toujours été basé sur un rugby offensif. C’est certainement une explication, depuis le début, du monde que nous avons. Je crois aussi que c’est parce que les gens ont apprécié la manière dont ce club s’est construit avec travail, avec humilité. Donc ça a attiré du monde. Je crois que ça nous a rendus sympathiques. Mais bien évidemment, quand vous avez la chance d’avoir des Matthieu Jalibert, des Louis Bielle-Biarrey, des Damian Penaud, qui sont des garçons spectaculaires, alors vous pouvez aussi attirer un public peut-être un peu plus novice et qui apprécie ce spectacle”.
Le président bordelais a également tenu à saluer la trajectoire exceptionnelle de son jeune ailier international, Louis Bielle-Biarrey, qu’il considère comme l’un des plus grands talents passés par l’UBB depuis sa prise de fonction :
“C’est phénoménal. C’est phénoménal parce que, vous savez, depuis que je préside ce club, j’ai vu trois phénomènes faire des différences dès l’âge de 18 ans au milieu des pros lors des entraînements en opposition. Il y a eu Baptiste Serin, Matthieu Jalibert et puis Louis Bielle-Biarrey. Louis, il est arrivé à 18 ans à l’UBB et dès les premiers entraînements, il a fait des différences énormes. Dès son premier match de Coupe d’Europe, il a marqué trois essais. Il progresse, il joue beaucoup, c’est un garçon très intelligent, humble, bienveillant, bien élevé, c’est un phénomène. C’est clairement un phénomène”.