Dans un long entretien accordé à La Dépêche, le président de l’Union Bordeaux-Bègles, Laurent Marti, a pris le temps d’évoquer plusieurs sujets d’actualité autour du club girondin, notamment les enjeux financiers liés à la gestion du salary cap et aux conséquences de la victoire en Champions Cup. Il a notamment expliqué de quelle manière avait été utilisée la prime de 500 000 € attribuée au club pour son titre européen, insistant sur le réalisme économique nécessaire pour maintenir l’équilibre budgétaire d’une formation de ce niveau :

“Celle-ci, vous savez à quoi elle sert ? Elle vous sert à payer les bonus aux joueurs. En tout cas, pour l’UBB, c’était ça. Elle ne donne pas du salary cap supplémentaire, elle vous sert à payer les bonus et du coup, à ne pas sortir du salary cap que vous aviez établi. Donc je pense que c’est une bonne mesure”.

Le président bordelais est également revenu sur une décision difficile à prendre sur le plan humain : celle de ne pas prolonger Bastien Vergnes-Taillefer, troisième ligne formé au club, dont le départ à la fin de la saison a suscité de nombreuses réactions. Laurent Marti a tenu à rappeler les contraintes imposées par le salary cap et la nécessité de faire des choix douloureux pour assurer la stabilité du projet sportif et financier de l’UBB.

“Ce sont les drames que ça peut vous faire vivre. Bastien, il a pris une ampleur importante l’année dernière, sur le terrain et dans notre vestiaire. Il part en tournée en Nouvelle-Zélande, fait un très bon match contre les Blacks et au moment où il pense que son contrat va être prolongé et valorisé, je dois lui annoncer que nous avons dû faire des choix et que le salary cap nous empêche de lui faire une proposition de prolongation. C’est difficile sportivement, c’est très difficile humainement mais c’est comme ça. Si on veut rester dans le salary cap, on doit faire des choix”.