Matthieu Jalibert : “À la mi-temps, on s’est dit qu’il fallait garder la tête froide, continuer à mettre du rythme, à poser notre jeu dans notre système et que ça allait s’ouvrir et c’est ce qui s’est passé”

Interrogé par Rugbyrama au lendemain de la victoire fondatrice acquise à Pretoria, Matthieu Jalibert est revenu sur un moment clé de la rencontre : la causerie de la mi-temps. Menée de 11 points dans un environnement étouffant, l’Union Bordeaux-Bègles aurait pu vaciller. Mais le demi d’ouverture international explique que le staff a trouvé les mots justes pour canaliser le groupe, analyser sereinement les enchaînements défavorables de la première période et relancer l’équipe vers une seconde mi-temps d’une rare maîtrise. Dans un match où l’altitude, la chaleur et la densité physique des Bulls ajoutaient à l’adversité, cette capacité collective à rester lucide a été déterminante :
“Honnêtement, ce sont des faits de jeu qui nous mettent en difficulté. On a deux ou trois sorties de camp mal gérées. Une réception sur duel aérien, un ballon perdu et une contre-attaque… Ça nous a mis un coup dur à la tête, mais nous n’avons pas douté parce qu’on sentait que dès qu’on avait le ballon et qu’on arrivait à enchaîner plus de 3-4 séquences, ils étaient vraiment en difficulté et la vitesse de déplacement de nos avants et des trois quarts les mettait à mal. À la mi-temps, on s’est dit qu’il fallait garder la tête froide, continuer à mettre du rythme, à poser notre jeu dans notre système et que ça allait s’ouvrir et c’est ce qui s’est passé. Ils ont commencé à faire pas mal de fautes, à jouer en infériorité numérique et nous, on a appuyé là où ça fait mal. Comme je l’ai dit, les ‘gros’ ont fait un gros boulot, que ce soit au niveau de la conquête mais aussi sur les défenses en mêlée qui est un point fort pour eux. Et nous, les trois quarts, on a bien fini les coups et c’est une belle partie collective et aussi mentale par rapport au scénario du match”.
