Dans un long entretien accordé aux colonnes de L’Équipe, Yannick Bru est revenu avec transparence et lucidité sur l’un des dossiers les plus sensibles de ces dernières semaines : la non-prolongation de notre directeur de la performance, Thibault Giroud. Le manager de l’UBB, au cœur des discussions et des décisions, a accepté d’en dévoiler les coulisses, entre surprise, respect mutuel et rappel du fonctionnement interne du club :

“J’ai été surpris par une issue brutale aussi rapidement, mais j’étais au cœur des échanges, donc je savais qu’il y avait ce risque. Thibault, je l’apprécie, c’est un pote, il fait du très bon travail, un travail reconnu. On a un propriétaire du club, Laurent Marti, qui donne beaucoup de son temps et de son argent, avec son propre agenda, qui avait indiqué qu’il verrait le staff en décembre. À un moment, c’est lui qui décide, et ça sera vrai par rapport à moi aussi (rires)”.

 

Interrogé également sur l’avenir déjà assuré de Thibault Giroud à l’Aviron Bayonnais, malgré une dernière année de contrat encore à honorer à Bordeaux, Yannick Bru a tenu à clarifier les faits tout en soulignant les enjeux que représente la croissance rapide du club et la valorisation des compétences après un titre majeur :

“Thibault n’a pas rompu son contrat chez nous, il ne l’étendra pas. Il est très chanceux qu’un club (Bayonne) lui propose, pour dans deux ans, un contrat de cinq ans, une offre surnaturelle. Je ne sais pas si un technicien de notre sport peut dire, aujourd’hui : ‘À partir de 2027, je serai en contrat ailleurs jusqu’en 2032’ ! Je suis heureux qu’il ait cette visibilité, une sorte de contrat de prévoyance. Je n’aurais peut-être pas pris les mêmes décisions que lui. C’est un exemple de frottement lié à la croissance du club. Quand il y a un résultat majeur, ça valorise les ego. Tout le monde se dit : ‘C’est grâce à moi !’. Alors que ce titre, c’est la résultante d’un travail d’équipe incroyable : des parties dirigeante, administrative, sportive, médicale, perf’, logistique, analyse…”.