Julien Malzieu : “Si tu perds au Michelin contre l’UBB, ça va commencer à sentir mauvais… C’est le révélateur, soit tu joues les 6, soit tu galères”

     

    Alors que l’ASM Clermont traverse une période délicate sur le plan sportif et que les résultats tardent à refléter les ambitions affichées depuis plusieurs saisons, les voix critiques commencent à se faire entendre autour du club auvergnat. Ancien ailier emblématique de la maison jaune et bleue, Julien Malzieu n’a pas hésité à livrer, dans les colonnes de L’Equipe, une analyse franche et sans détour sur le travail mené par le manager, Christophe Urios depuis son arrivée sur le banc clermontois :

    « Quand il a été recruté, je me suis dit que l’ASM avait besoin d’un mec comme lui, un caractère fort, des convictions, une grande gueule, même si le jeu pratiqué ne correspondait pas à l’identité du club. Il fallait un mec avec de la poigne pour remettre de l’ordre dans la maison. Il fallait lui laisser du temps. Mais ça fait trois ans… Il s’est entouré de mecs de confiance, il a fait son recrutement et ça ne fonctionne pas. Il doit y avoir quelque chose. Je pensais que c’était l’entraîneur capable de redresser le club. Aujourd’hui, je n’en suis pas si sûr… Est-ce que son discours marche toujours ? Est-ce que les mecs accrochent à ça ? Il parle fort, mais j’ai la sensation que ça fait ni chaud, ni froid aux joueurs. Son tempérament à l’ancienne, est-ce que ça marche avec la nouvelle génération ? La mayonnaise ne prend pas. J’ai le souvenir qu’il a été évincé de Bordeaux (en novembre 2022) alors qu’il avait des résultats. Il y a beaucoup trop d’interrogations et de zones d’ombre ».


    Il s’est également exprimé sur l’importance capitale de la prochaine réception de l’Union Bordeaux-Bègles pour la suite de la saison clermontoise :

    « Quand j’échange avec des supporters, les mecs ressassent le fameux “c’était mieux avant”, mais j’ai envie d’être optimiste. Il y a un effectif avec de la qualité pour être dans le top 6. Si j’entends un mec dire : “On joue le maintien”, ce serait du foutage de gueule ! J’espère qu’ils vont se réveiller. Avec la réception de Bordeaux (ce soir), le déplacement à Montauban (le 3 janvier, 16h35) et la réception du Stade Rochelais (le 24 janvier, 21h05), tu vas être vite fixé. Déjà, si tu perds au Michelin contre l’UBB, ça va commencer à sentir mauvais… C’est le révélateur, soit tu joues les 6, soit tu galères ».