Ibañez et le métier de manager

 Regis Sonnes et Raphael Ibanez

 

Questionné par le Midi Olympique sur sa fonction, Raphaël Ibañez reconnait que sa fonction a évolué et nous explique sur quels points. « La pression est la même mais la fonction a évolué. Les managers que nous sommes ont bien de la chance. Nous pouvons disposer de moyens, d’outils technologiques et d’assistants. Le manager moderne a un avantage sur les entraineurs d’autrefois qui n’avaient qu’un seul avis, le leur, avec le risque de se tromper. Le manager d’aujourd’hui a moins de risque de faire des erreurs. Cela correspond à l’évolution des effectifs. Il faut désormais gérer plus de trente joueurs qui font une vraie carrière professionnelle et qui ont des agents. C’est un peu plus dur, ça donne une responsabilité accrue, il ne faut pas perdre le vestiaire ». Ce poste a été inspiré de l’Angleterre « A la base, la définition était beaucoup plus clair outre-manche qu’en France. Là-bas, le ‘director of rugby’ a des fonctions bien précises. J’essaie de m’en inspirer. Je donne le cap aux entraineurs, j’anticipe le contenu des entrainements et, bien sur, je fais les choix ».

 

Dans son cas, il est malheureusement malvenu de répondre si les anciens grands joueurs de rugby sont privilégiés pour ces postes – même si ses compétences ont été prouvées en ce qui le concerne -. Raphaël Ibañez rappelle d’ailleurs qu’un nom ne suffit pas. « Ce qui compte, c’est la compétence. Le CV peut attirer l’éveil et l’attention des joueurs mais si, derrière, tu n’assures pas… ça ne dure qu’un temps. Les joueurs veulent qu’on leur apporte quelque chose et qu’on soit honnête avec eux ».