Alors qu’il y a quelques saisons on aurait pu résumer l’opposition de ce week-end comme celle du jeu de mouvement bordelais et du pack solide rochelais. Mais avec l’évolution de leur jeu ces dernières saisons, les 2 équipes se sont rapprochées. Thomas Lombard, le consultant de Canal +, revient pour Sud-Ouest sur cette évolution : « Les choix de départ étaient différents, dictés par les joueurs à disposition. La Rochelle avait, culturellement, des joueurs basés sur la robustesse. Patrice Collazo a toujours voulu être solide devant avant de mettre du mouvement. Maintenant qu’il le maîtrise, il fait évoluer son équipe. Bordeaux le fait dans le sens inverse. Ce sont des changements nécessaires qui permettent, quand on est contré dans un secteur fort, de ne pas rester prisonnier d’un système […] Les Bordelais ont pendant longtemps été enfermés dans cette obligation de mettre de la vitesse et du mouvement, parce que c’était leur qualité première. Mais au fil des saisons, ils se sont renforcés dans le secteur de la mêlée, de la puissance, avec un rugby protéiforme […] Quand on a de l’ambition, on se doit d’avoir toutes les palettes de jeu possibles ».