Serin : « J’ai 22 ans. N’oubliez pas que je suis encore tout jeune »

 

Baptiste Serin est encore jeune, et pourtant tout va très vite pour lui. Trop ? « Certainement, mais j’ai des garde-fous. Quand je fais un bon match, ça peut monter dans les médias, je sais que je vais recevoir un coup de téléphone du grand-père de Parentis. Il va me dire : ‘Bon, écoute, c’était pas mal, mais il y avait ça aussi qui n’était pas bon, et ça, et ça’. Avec qui que ce soit dans ma famille, et j’englobe ma mère et ma compagne, Léa, on reparle d’abord de ce qui n’a pas fonctionné ».

 

Le joueur de l’UBB est aussi un joueur atypique, avec de la virtuosité dans son jeu. « Je sais qu’un enchainement d’actions trop facile peut paradoxalement jouer en ma défaveur. Si je suis trop dans la facilité, à un moment, je peux me trouer en faisant une mauvaise passe ou sur une mauvaise décision. Je ne dois jamais donner la sensation d’être arrivé, même sur un geste ». Et l’on repense forcément à un geste en particulier : la chistera. « Si ça fait parler, c’est cool. Après, je sais qu’au moment où je fais la chistera, c’est le meilleur geste à réaliser pour faire avancer l’équipe, pour mettre un copain dans un intervalle, pour me sortir d’une situation merdeuse aussi, comme un mauvais ruck ».

 

Enfin, notre joueur conclut par ce qu’il considère être sa force. « La vitesse d’exécution. La précision. J’essaie également d’améliorer ma vision périphérique du jeu. Regarder les coups avant de les faire. Après, il me manque des trucs comme la maturité, la gestion temps forts-temps faibles. Savoir trier les ballons, indispensable quand je joue en 9. Ça va venir. J’ai 22 ans. N’oubliez pas que je suis encore tout jeune ».

 

L’Equipe Magazine