Christophe Urios : « L’Argentine samedi, ça sera un vrai test-match. Les Argentins se battront en frères »

 

Interrogé par l’Equipe, notre manager, Christophe Urios, avant que celle-ci ne démarre la Coupe du Monde, a livré son avis sur notre équipe de France : « Toute la question est de savoir si les Bleus sauront faire preuve d’homogénéité après la saison bancale qu’ils ont traversée. L’Argentine samedi, ça sera un vrai test-match. Les Argentins se battront en frères. Ils ont préparé ce match depuis très longtemps. Si on rivalise avec eux sur l’envie de se battre ensemble, on doit être capable de les battre parce qu’on a des joueurs aussi bons qu’eux. Je ne veux retenir que les points positifs. À l’issue des matches de préparation, j’ai trouvé que défensivement, les Français sont à nouveau forts. Il y avait longtemps que je n’avais pas vu autant d’impact physique chez les Bleus. On monte bien défensivement, on va chercher les mecs en face, on soutient l’intensité. Autre chose qui me frappe : le nouveau cadre offensif. On remarque que l’équipe joue bien collectivement, ça aussi, c’est inédit. Sur les matches de préparation, le premier (France-Écosse, 32-3, le 17 août) était cohérent, au deuxième (Écosse-France, 17-14, le 24 août), il y a eu beaucoup de fautes, au troisième (France-Italie, 47-19, le 30 août) ils ont perdu pied avant de se remettre la tête à l’endroit. Au final, les repères ne sont pas mal du tout et Antoine Dupont s’impose comme le détonateur de l’équipe. Concernant l’apport de Fabien Galthié, si j’en crois les joueurs, ils trouvent que c’est beaucoup plus précis en tout ».

 

Il s’est aussi exprimé sur le premier adversaire de notre équipe de France, l’Argentine : « La force de l’Argentine, c’est son état d’esprit. Quand ils portent le maillot des Pumas, ces joueurs ne sont pas comme les autres. De là découle une grande capacité à combattre. Cette équipe, à l’image des Jaguares, finalistes du Super Rugby, est capable de tout offensivement. Elle est composée de bons joueurs, notamment derrière. Bémol : est-ce que les Argentins auront retrouvé leur mêlée? Pourquoi ont-ils connu un passage à vide dans ce secteur alors que c’était un point d’excellence auparavant ? Je ne sais pas : c’est peut-être une histoire d’hommes, de travail ? De priorité ? ».