Leonardo Ghiraldini : “J’ai eu peur pour mes proches, notamment mes parents qui sont plus âgés. Lorsqu’on est loin, c’est difficile à vivre”
Interrogé dans les colonnes du Midi Olympique, notre talonneur italien, Leonardo Ghiraldini, a confié à quel point c’était compliqué pour lui de vivre la crise du Covid-19 en Italie à distance : “Je racontais la situation aux joueurs de l’UBB. Quand tu ne le vis pas, le problème semble loin et on ne se rend pas compte. C’était pareil pour les Italiens, ils ont vu les Chinois atteints par le virus et se sont dit : ‘C’est juste eux qui sont touchés’. Je parlais quotidiennement avec ma famille et mes amis, j’ai vu leur inquiétude grandir, les restrictions devenir plus fortes. Au départ, ils me rassuraient : ‘C’est une grippe, il faut simplement faire attention’. Mais le gouvernement a constaté que ce n’était pas une simple grippe et le discours a changé. Je connais surtout la situation à Padoue mais elle était terrible dans le nord, en Lombardie. J’ai lu en début de semaine qu’ils allaient y faire passer un camion pour réaliser des tests sur tout le monde. C’est dire l’ampleur… Il y a eu un boulot énorme de déjà effectué, qui porte ses fruits. Les gens sont conscients du danger et concentrés pour améliorer la situation sanitaire. Mais j’ai eu peur pour mes proches, notamment mes parents qui sont plus âgés. Lorsqu’on est loin, c’est difficile à vivre. On a la chance de pouvoir s’appeler en vidéo, ça me faisait du bien de les voir. Je les ai incités à prendre toutes les précautions mais ils le faisaient déjà“.