Christophe Urios : « Je suis convaincu que l’on aurait fait de grandes phases finales, sauf que l’on a oublié le truc le plus important, se qualifier pour les phases finales »

 

Invité du podcast de RugbyMercato, La Cravate, notre manager, Christophe Urios, est revenu sur son aventure au Castres Olympique, couronnée par un titre de champion de France en 2018 : « On travaille bien avec le staff. J’avais un staff fantastique. On avait construit le staff, dès la seconde année j’avais changé des choses. J’ai fait venir Vincent Giacobbi, Mourad Abed, Julien Rebeyrol et ensuite Greg Marquet. Il fallait que l’on travaille sur le plan physique parce que cette équipe ne travaillait pas physiquement. En termes de staff, on a un staff avec beaucoup d’expérience. Vincent arrivait des Saracens, qui avaient été champions d’Angleterre. On avait vraiment un staff de grande qualité. Après effectivement, le groupe s’est étoffé, a pris confiance autour de garçons comme Rory Kockott, Jody Jenneker devant, Benji Urdapilleta. On est monté en puissance petit à petit. La première année on se qualifie et on prend 30 points en barrage à Montpellier. Pour moi, c’était la passation. On terminait avec un groupe de mecs, qui avaient déjà beaucoup gagné auparavant et n’en n’avaient plus envie, qui étaient usés. Il y avait ce groupe de joueurs qui venaient avec moi et qui étaient en train de prendre le pouvoir. La seconde année, on fait aussi une très bonne année. On perd en quart de finale à Toulon de 4 points, mais c’est franchement un match que l’on domine de la tête et des épaules. On les fracasse physiquement. On aurait pu être champion dès cette année-là. On était costauds. La troisième année, c’est l’année 2018, où on gagne le titre. En 2019, on fait une année incroyable, on a 8 victoires à l’extérieur après le titre de champion de France. C’est incroyable, mais on s’écroule à la fin. Je n’ai pas d’explications précises, si ce n’est que quand on vient gagner à Bordeaux à 4 matchs de la fin, il nous restait trois réceptions et un déplacement à Agen. C’était fait et on le pensait. On a commencé à un peu moins bien s’entraîner. Je n’ai pas été vigilant. On pensait que ça allait se faire tout seul. Mais je crois surtout que l’on était déjà orienté sur les phases finales. Contrairement aux autres années, où on finissait la première phase, on avait un week-end de break et on partait en phase finale, c’était une année où le week-end de break était un peu avant, on finissait les matchs et on allait directement en quart de finale. On avait Agen, Toulon et le quart de finale. Certains étaient déjà complètement orientés sur le quart de finale et on a oublié ces matchs. On gagne un peu miraculeusement à Agen, mais les trois autres matchs à la maison, on les perd. C’est un truc incroyable. Le groupe était pourtant plus fort qu’en 2018. On avait l’expérience, on était renforcé. Je suis convaincu que l’on aurait fait de grandes phases finales, sauf que l’on a oublié le truc le plus important, se qualifier pour les phases finales ».