Christophe Urios : « Ce qu’il se passe, je l’avais imaginé. Je l’ai vu arriver. Ça faisait 1 mois que je le voyais arriver et les mecs ne m’écoutaient pas »

 

Lors de son passage dans le podcast de RugbyMercato, La Cravate, notre manager, Christophe Urios, est revenu sur la fin de saison ratée, lors de sa dernière saison au Castres Olympique : « On a matché quand même. On ne se qualifie pas pour 1 point, mais c’est dur de se qualifier en Top 14, quand tu es à Castres. On termine à 1 point, avec 69 points, alors que depuis 4 mois, on savait que ça allait se jouer à 70 points. On gagne 8 fois à l’extérieur, c’est incroyable, mais on a perdu 6 fois chez nous. Quand tu es champion et que tu es capable d’aller gagner 8 fois dehors, ça veut dire que ce groupe a de l’hormone, qu’il est costaud, qu’il a du tempérament, de la personnalité. Mais le dernier mois, on a tous déconné […] Ce qu’il se passe, je l’avais imaginé. Je l’ai vu arriver. Ça faisait 1 mois que je le voyais arriver et les mecs ne m’écoutaient pas. Je pense que je n’ai pas été assez bon. J’aurais dû les faire réagir, et je n’ai pas réussi à le faire. C’est pour ça que je parle de vigilance. Il faut savoir qu’il y avait tellement peu de probabilité qu’on ne se qualifie pas. Il fallait que Montpellier gagne à Clermont, ce qui n’est pas facile et qu’on ne batte pas Toulon qui était en vacances puisqu’ils ne jouaient plus rien. On n’a pas été capable de le faire. En plus Montpellier va gagner à Clermont dans des conditions… Notre match est fini, Clermont marque un essai et donc repasse devant et donc on est qualifié. Saut qu’il y a arbitrage vidéo et que l’essai est refusé. Moi je savais que ça pouvait se passer comme ça. J’avais cette mauvaise intuition. Ce mauvais truc, ce mauvais goût à la bouche, qui me faisait dire : ‘Attention on va se planter’. Je n’ai pas réussi à faire bouger les mecs. Je m’en veux et j’en ai voulu aux mecs. Tout de suite à la fin du match, je me suis dit : ‘C’est fini pour moi. Demain je viens ranger mon bureau et vous ne me reverrez plus. C’est terminé. On a fait un truc grave. J’ai pris beaucoup de plaisir à travailler avec vous, j’en ai été fier, mais ce soir ce n’est pas possible’. A partir de là, je suis parti, je ne suis pas allé à la fameuse grillade qui a fait tant de vagues. Je n’avais pas envie d’y aller. Ce n’est pas, ni un manque de respect pour le club, ni pour les mecs, mais je n’avais pas envie de croiser des mecs qui m’avaient chié dans les bottes la veille. Je ne le sentais pas. Je suis comme ça ».