[Interview] Clarkin : « Je commence à ressentir la faim de la compétition monter de nouveau »

Il était et restera LE capitaine historique de l’Union Bordeaux-Bègles. Matthew Clarkin n’est aujourd’hui plus un joueur de l’Union Bordeaux-Bègles puisqu’il a arrêté sa carrière de joueur professionnel en fin de saison dernière. Depuis, il essaya de rattraper un peu le temps donné à l’ovalie pour en donner à sa famille, mais il en prit également pour se reconstruire, moralement et physiquement. Seulement, ce n’est pas pour cela que le rugby est terminé pour lui, loin de là. Matthew revient, pour Rugby-Scapulaire, sur ses nouvelles activités, et ses projets.

 

Voilà maintenant plusieurs mois que tu as arrêté ta carrière de joueur professionnel. Est-ce qu’il y a encore un manque, ou des habitudes qui sont difficiles à oublier ?

Depuis que j’ai raccroché mes crampons, tout a été un peu fou et je n’ai pas eu de temps pour vraiment penser aux choses. Pour le moment la seule chose qui me manque c’est le contact au quotidien avec les gars au club, mais j’ai été assez chanceux que le staff me laisse commencer ma rééducation au club après mon opération du genou. Ça a aidé pour le moral d’être entouré par tous les gars et d’avoir été encouragé par les préparateurs physiques et le staff médical. Maintenant que j’ai eu un peu de temps en dehors, je commence à ressentir la faim de la compétition monter de nouveau, donc j’attends avec impatience mon prochain challenge dans le rugby.

 

Matthew Clarkin

 

Comment se déroulent tes journées aujourd’hui ?

Pour le moment je fais tout ce que j’ai toujours voulu faire : voyager, passer du temps avec ma famille et mes amis et aussi réparer tous les dommages physiques et mentaux que 16 années de rugby professionnel m’ont procurés (rires).

 

Tu t’es rendu durant ce mois de janvier chez les Chiefs et les Hurricanes, deux franchises de Nouvelle-Zélande. Qu’y as-tu fais exactement ? Est-ce en lien avec ton envie de devenir manager d’un club de rugby ?

Oui j’ai eu la chance d’avoir l’opportunité de pouvoir suivre Dave Rennie aux Chiefs et Chris Boyd aux Hurricanes, qui sont probablement les managers les plus brillants en Nouvelle-Zélande ces 5-10 dernières années. Je suis de retour chez les Chiefs pour préparer le gros match contre les Champions du Super Rugby, les Hurricanes, ce vendredi. Ça a été une expérience fantastique et j’ai l’impression d’avoir appris énormément.

 

photo compte twitter Matthew Clarkin
photo compte twitter Matthew Clarkin

 

Tu t’es lancé aussi dans plusieurs projets hors rugby, comme le vin notamment. Quelles importances ont ces nouvelles activités pour toi ?

Le rugby a toujours été une partie importante de ma vie et une de mes plus grosses passions, mais j’ai toujours ressenti le besoin de faire d’autres choses pour équilibrer ma vie, que ce soit mes projets de rénovation ou plus récemment ma marque de vin bio Number 8.

Même si ça a commencé presque par hasardje me suis bien amusé et j’ai vraiment aimé apprendre à en savoir plus sur Bordeaux et l’histoire du vin, ainsi que passer du temps avec tous les gens talentueux qui dirigent l’industrie du vin ici à Bordeaux comme les viticulteurs, négociants, restaurateurs…

J’ai aussi eu la chance d’avoir le soutien de mes amis à Le Bihan qui m’ont aidé avec toutes les taches compliquées de la distribution et du marketing.

 

T’es-tu déjà rendu au Stade pour encourager tes anciens coéquipiers depuis ton arrêt ou bien est-ce encore trop dur d’être du côté spectateur ?

Oui, j’étais au Stade pour le premier match de la saison pour encourager l’équipe et peu importe ce qu’il se passera dans les prochains mois, j’y serai aussi pour le dernier match de la saison pour les encourager.

Malheureusement, mon corps me rappelle chaque jour que mes jours de joueur sont vraiment et définitivement derrière moi, donc c’est sans regrets que je m’assoie en tribunes au lieu de courir sur le terrain.

Ma seule frustration, à l’heure actuelle, vient de voir l’équipe traverser une période difficile en étant impuissant pour les aider. Mais je n’ai aucun doute sur le fait que le club et les joueurs vont trouver un moyen de renverser la situation dans laquelle ils sont. Il y a beaucoup de caractère dans cette équipe et beaucoup d’amour du maillot qu’ils ont le privilège de porter. Donc allez l’UBB (sourire) !

 

 

En toute fin d’interview Matthew nous a précisé qu’il allait coacher l’équipe présentée par l’UBB lors du prochain Hong Kong 10’s, les 5 et 6 avril prochain. Il étudie aussi quelques opportunités pour la saison prochaine.

 

Nous remercions Matthew pour le temps qu’il nous a consacré et lui souhaitons bonne chance pour ses futurs projets.