Interviewé dans le podcast La Cravate, notre trois-quart centre Rémi Lamerat est revenu sur sa vie et son parcours rugbystique, il a notamment évoqué son départ du foyer familial pour rejoindre le Stade Toulousain, à 15 ans :

Ça a été assez brutal parce que en fait c’était pas du tout un rêve de partir de chez moi à 15 ans et de me dire “je vais m’entraîner tous les jours au rugby dans un des plus grands clubs d’Europe”.  Franchement, j’étais super bien à Sainte-Foy. On avait une super génération de potes, n’en déplaise à Jeff Poirot qui n’aime pas mon club de cœur. On battait tout le monde dans la région, notamment le sien, Lalinde. C’est vrai qu’on s’éclatait et puis c’était les même copains au collège.  On se racontait des saucisses la semaine, on s’entraînait ensemble le mercredi. Tout tournait autour de ce petit monde là. Quand c’est arrivé et qu’un recruteur a appelé mes parents pour leur dire “votre gamin ils nous a tapé dans l’œil, on aimerait qu’il vienne s’entraîner chez nous, pour se former à plus tard et éventuellement au professionnalisme” c’est là où je trouve que mes parents ont eu une réaction remarquable. C’est qu’ils m’ont d’abord posé la question. À 15ans, j’avais aucune maturité pour savoir ce que j’avais envie de faire. Je pense sur un coup de tête, j’avais le poster de Jauzion dans ma chambre, je me suis dit “ouais allez je veux aller à Toulouse pour jouer pour ce club” mais jamais pour me dire je vais faire une carrière à haut niveau. Ça s’est fait très rapidement et le club a tout mis en place pour qu’on soit encadré, que ce soit famille d’accueil, internat, etc. Le fait que mes parents n’étaient qu’à deux heures de route ça a facilité les choses, je me disais je les verrai pas la semaine mais le week-end ils essaieront de venir me voir.