Interviewé dans le podcast La Cravate, notre trois-quart centre Rémi Lamerat est revenu sur sa vie et son parcours rugbystique, il a notamment évoqué son arrivé au Stade Toulousain en jeunes et ses difficultés à basculer dans le rugby professionnel :

C’est aujourd’hui une grande fierté forcément mais c’est dur parce-qu’on est pas prêt quand je vois les jeunes arriver aujourd’hui, ce qui me choque le plus c’est pas leur talent, c’est leur maturité et leur confiance en eux. C’est pas péjoratif. Moi j’y vois ça comme du positif. Ils ont fait énormément d’efforts. Ils savent toute la sueur qu’ils ont mis pour en arriver là, et là c’est leur heure, ils sont prets. Moi, à cette époque là, c’était un rugby où on s’entraînait beaucoup moins que maintenant. Une époque où, les jeunes, on était prêt sur le rugby mais physiquement et dans la tête un peu plus tard, avec l’expérience. C’est vrai que c’est arrivé avec une cascade de blessures à mon poste, en première, et quand on te dit le lundi “va dans le vestiaire des grands” alors que moi je passais touts les jours devant et j’allais dans le vestiaire du fond, celui où le ménage est fait tous les six mois. Tu dis : “ça y est !”. Je l’ai vécu comme un cadeau et non comme une consécration. Je pense qu’à cette époque là, j’étais pas prêt. J’avais pas la maturité pour me donner les moyens de franchir un palier supplémentaire et me dire “voilà, maintenant on me donne ma chance, à moi de la saisir.” Je le prenais plutôt “voilà, ça y est j’y suis et c’est fait”. Maintenant, avec un peu de recul, je regrette un peu. La vie a fait que ma carrière a été celle qu’elle est et que j’ai pu découvrir d’autres horizons. C’est vrai que j’avais en tête de faire toute ma carrière au Stade.