Thibault Giroud : « Il faut trouver des joueurs qui soient très costauds, mais aussi qui soient capables de pouvoir aller vite, de pouvoir être endurants »

     

    Invité des studios de TV7, pour prendre part à l’émission Top Rugby, notre directeur de la performance, Thibault Giroud, a confié penser qu’il était toujours possible de faire progresser les joueurs physiquement, notamment au niveau du cinq de devant :

    « Je pense qu’il y a encore une progression possible dans la dimension physique, surtout sur le cinq de devant. C’est ce que l’on essaie de faire à l’UBB depuis un an et demi. On veut progresser dans cette alternance combat et déplacement. Souvent, on tombe sur des joueurs ou des équipes très bonnes dans le combat, ou très bon dans le déplacement, mais qui ont du mal à faire les deux. Les équipes qui sont en haut de l’affiche au niveau international et même au niveau du Top 14, ce sont des équipes qui sont capables de pouvoir alterner le déplacement à des intensités très élevées et le combat. C’est vraiment un cheval de bataille que l’on a mis sur le département de la performance pour progresser là-dessus. Ca part du recrutement, il faut aller chercher des profils qui sont en adéquation avec votre méthodologie et votre projet de jeu. Après c’est à nous de pouvoir développer ces qualités très spécifiques chez les joueurs. Je peux même rajouter le huit de devant ».

     

     

    Il reconnait que c’était déjà quelque chose qu’il essayait de faire lorsqu’il était au sein du XV de France :

    « En arrivant en 2019, c’était déjà un des gros problèmes du XV de France. Il faut vraiment arriver dans le huit de devant à avoir des joueurs qui sont capables de se déplacer, qui soient capables d’accélérer, de changer le rythme. mais aussi d’être bons en conquête, dans le combat. Mais pas forcément avoir des joueurs qui ne soient bons que dans un seul domaine physiologique. C’est à nous de pouvoir développer ça et c’est vraiment ce que l’on essaie de faire. Il n’y a pas que nous, beaucoup d’équipes essaient de le faire. C’est très dur parce qu’il faut trouver des joueurs qui soient très costauds, mais aussi qui soient capables de pouvoir aller vite, de pouvoir être endurants et avoir un maintien de qualités physiques sur des temps de jeu qui sont de plus en plus importants. Je pense que le ‘ball-in-play’ va encore augmenter de 2-3 minutes, que cette saison on va encore prendre un peu plus de temps de jeu sur la globalité du Top 14. Il faut trouver des profils qui soient moins lourds en étant tout aussi explosifs, forts pour pouvoir avoir un déplacement adéquats de manière à avoir des temps de jeu très longs ».