Présent au Stade Chaban Delmas, pour commenter le match pour Canal +, l’ancien sélectionneur national, Marc Lièvremont, est revenu sur la victoire du Stade Rochelais face à l’Union Bordeaux-Bègles :

“La Rochelle a faim. Ils ont démarré cette année de manière calamiteuse. Ils se sont jetés comme des morts de faim, il y a du potentiel, il y a avait une équipe homogène aujourd’hui, un XV de départ homogène, le banc était sacrément solide, avec de l’expérience. Dès le moment où Bordeaux les a laissé existé, c’était un match compliqué à préparer pour Bordeaux, ils ont été constants pendant 80 minutes. Les conditions météo, leurs ont rendus la partie favorable, avec la densité de leurs avants, la qualité de jeu au pied de sa charnière et quelques éclairs de leurs trois-quarts, notamment Nowell qui a été très bon. Une fois qu’ils avaient pris le score, ils étaient très difficile à renverser défensivement. Ils se  sont promis des choses, c’est un groupe qui a vécu des moments extrêmement forts, qui a beaucoup souffert cette saison. Après cette victoire et cette performance, ils vont assurément être compliqués à bouger. Ils ne sont pas loin du Top 6 et il y a encore de la qualité, des joueurs qui vont revenir dans le groupe”.

Il s’est aussi confié sur le niveau de jeu proposé par l’Union Bordeaux-Bègles au cours de cette rencontre, reconnaissant que les Bordelais avaient sans doute déjà leur demi-finale de Champions Cup face au Stade Toulousain en tête :

“Je ne crois pas qu’il faut s’inquiéter démesurément pour l’Union Bordeaux-Bègles. Il faut se souvenir de ce qu’ils ont réalisés ces dernières semaines. Ce match était particulièrement complexe à préparer. Il y avait la demi-finale qui était dans toute les têtes, cette équipe rochelaise, les conditions météo, l’esprit revanchard des Maritimes. Il y a eu une entame de match ratée par Bordeaux et dès le moment où l’Union Bordeaux-Bègles a laissé la confiance aux Rochelais, cette grosse équipe qui a beaucoup gagné par le passé, qui est en souffrance, prendre la main sur le match, imposer son rythme, prendre le score, c’était quasiment mission impossible. On a parlé de la rentrée du banc rochelais, de cette équipe qui retrouve le sourire, qui a les crocs, qui se voit offrir une opportunité de gagner une deuxième fois. Je ne crois pas qu’il faille se mettre Martel en tête de la part des hommes de Yannick Bru. Il faut retrouver de la sérénité, se souvenir de tout ce qui a été fait de positif ces dernières semaines : la performance à Pau, cette deuxième place à laquelle ils restent accrochés puisque Toulon a perdu. Tout est encore jouable. Il faut oublier encore ce match et penser à ce grand rendez-vous de dimanche prochain”.