Adam Ashley-Cooper : “Les Français sont redoutables dans le désordre et quand il faut contre-attaquer”

    Interrogé par Sud Ouest à l’approche du prochain affrontement entre l’équipe de France et l’Australie, notre ancien ailier international Adam Ashley-Cooper a partagé son regard d’expert sur les enjeux tactiques de cette rencontre. Fort de son expérience et de sa connaissance fine du rugby français, il analyse les forces et faiblesses des deux formations, tout en glissant une pointe d’humour sur la situation actuelle des Bleus :

    “Je pense que les Français vont beaucoup jouer au pied dès le début du match car ça a été notre faiblesse sur les derniers matchs. Et si nous ne bottons pas bien nous-mêmes, on sera en danger car les Français sont redoutables dans le désordre et quand il faut contre-attaquer. Ils ne sont pas au mieux, j’espère qu’ils ne redémarreront pas contre nous (sourire). Je suppose qu’ils se sont fait pas mal critiquer dans les médias, ça les rend dangereux. C’est toujours plus difficile de jouer les Français après qu’ils ont perdu plutôt qu’après une victoire”.


    L’ancien Wallaby a également replongé dans ses souvenirs en évoquant le match qui l’a le plus marqué face aux Bleus. Avec une certaine nostalgie, Adam Ashley-Cooper raconte l’une des soirées les plus marquantes de sa carrière internationale, un match où tout semblait réussir aux Australiens :

    “Bien sûr : celui qu’on gagne 59-16 au Stade de France en novembre 2010. Un soir où tout a fonctionné, même les rebonds étaient en notre faveur. On était en feu. Les gros matchs internationaux sont souvent serrés, durs, physiques. Contre les Français, c’est toujours une belle bagarre. Mais ce soir-là, on pouvait envoyer le ballon partout, ça marchait. On franchissait, on jouait par-dessus, on mettait du mouvement… On a eu un peu de ce que vous appelez le ‘French flair’, mais contre vous ! (rires) C’était assez agréable. Dans une carrière, ce genre de soir est rare. On a gagné d’autres matchs chez nous, en été, mais c’est toujours différent de jouer en France à ce moment-là de la saison”.